8 cadres sur 10 prêts à quitter Paris pour une ville moyenne ou une autre métropole

L'équipe de Cadremploi

[Sondage Cadremploi] Pour la 7e année consécutive, Cadremploi a interrogé les cadres franciliens sur leurs envies de mobilité. Et cette année encore, une large majorité d'entre eux exprime le désir de quitter Paris pour vivre et travailler en région. Ras-le-bol de la pollution, du stress et des embouteillages… Ils ont choisi la Capitale pour faire carrière mais veulent la quitter pour ses défauts. A quelles conditions sont-ils prêts à partir ? Quelles métropoles privilégieraient-ils en région ? A quelle échéance se voient-ils faire leurs valises ? Eclairages sur la tendance Paris-je-te-quitte.
8 cadres sur 10 prêts à quitter Paris pour une ville moyenne ou une autre métropole

Polluée, embouteillée… Paris, ville mal aimée des cadres

L’une des particularités de la métropole parisienne réside dans la dualité entre Paris et son agglomération. Parmi les cadres franciliens interrogés*, plus d’un sur deux travaille dans la capitale, mais la moitié seulement d’entre eux y vit. Cet écart non négligeable implique de longs temps de trajet quotidiens : 7 répondants sur 10 déclarent passer plus d’une heure par jour dans les transports pour leurs trajets professionnels.

Par ailleurs, si les cadres interrogés reconnaissent apprécier la vie culturelle de la capitale (87 %), l’accessibilité des services (85 %) et des transports (68 %), le coût de la vie (79 %), ainsi que la distance avec la nature (61 %) sont leurs principales sources d'insatisfaction. Pollution (71 %), stress (69 %) et embouteillages (67 %) sont même les trois termes auxquels ils associent la ville. Toutes situations professionnelles confondues, c’est finalement un cadre sur deux qui se dit insatisfait de sa vie parisienne (52 %).

82 % des cadres prêts à vérifier si l’herbe est plus verte ailleurs

Cette insatisfaction vis-à-vis de leur quotidien pousse les cadres à envisager sérieusement de quitter la capitale pour d’autres horizons : 8 répondants sur 10 (82 %) déclarent ainsi envisager une mobilité régionale, dont 47 % disent être certains de leur choix et 35 % en parlent comme d’une éventualité.

Toutefois, difficile de savoir combien d’entre eux passeront vraiment le cap et déménageront dans une autre ville… Plus de 6 cadres sur 10 disent envisager une mobilité dans les 3 ans, dont 23 % d’ici moins d’un an. Quant à la destination, ils sont 53% à souhaiter emménager dans une ville de taille moyenne et 31% dans une autre métropole. Pour la majorité d’entre eux, ils s’agirait d’un retour aux sources puisque 70 % de ces cadres ont déjà vécu en région. 

                                                                                         

Bordeaux et Nantes, un idéal après Paris ?

Aux premiers rangs des destinations plébiscitées, les cadres citent majoritairement les autres métropoles françaises. En premier lieu et sans surprise, Bordeaux domine le classement des villes dans lesquelles les cadres franciliens envisagent de poser leurs valises (54 %). Alors que Nantes et Lyon se disputent les autres marches du podium depuis sept éditions, cette année, la préfecture des Pays de la Loire emporte la mise auprès de 48 % des cadres interrogés, contre 34 % pour Lyon.

Les facteurs expliquant ces choix font écho aux reproches adressés à la vie francilienne. Ainsi, 88 % des cadres franciliens sont à la recherche d'un meilleur cadre de vie et 62 % rêvent d’un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie privée.

Changer de vie mais à quel prix ?

Conscients qu’un projet de mobilité suppose certains changements sur le plan professionnel, les cadres se révèlent plutôt volontaires.

  • 57 % se déclarent prêts à changer de métier pour partir en région, dont 60% des 36-45 ans.
  • Ils sont aussi 52 % à envisager de démissionner de leur poste actuel, dont une proportion plus importante sur la tranche d’âge 25-35 ans (68 %)
  • 50 % consentirait une baisse de leur salaire.

Malgré cette bonne volonté affichée, la mobilité constitue quand même un risque aux yeux des cadres, qui déplorent un marché de l’emploi encore très centralisé. 35% d’entre eux jugent qu’il y a davantage d’opportunités professionnelles dans la capitale.

Un sentiment qui ne les quitte pas lorsqu’ils passent véritablement à l’action même si leur proportion se réduit. Ainsi, seuls 29 % des cadres envisageant une mobilité régionale ont véritablement entrepris des démarches en ce sens, qu’il s’agisse de rechercher activement un poste ou de déposer une demande de mutation auprès de leur entreprise. Parmi eux, 85 % reconnaissent toutefois avoir des difficultés à trouver des offres d’emploi leur correspondant tandis que du côté de ceux n’ayant entrepris aucune démarche à ce stade, 68 % disent être freinés par la peur de ne pas trouver un emploi sur place.

 

* Sondage réalisé par questionnaire auto-administré en ligne auprès des bases opt-in Cadremploi du 4 au 8 juillet 2019 – 1302 répondants.

 

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