Pour l’économie française, il paraît que ça va mieux. Pour les jeunes diplômés de grandes écoles d’ingénieurs et de management, ça va carrément bien. « Depuis quelques années, les chiffres sont positifs. On peut même dire que cette année c’est extrêmement positif parce qu’il y a une progression partout », assure Francis Jouanjean, délégué général de la Conférence des Grandes Écoles, qui fait le point chaque année sur la situation des anciens étudiants. Les jeunes diplômés des 173 écoles répondantes sont 83,1 % à être en poste 6 mois après leur sortie, soit 2,5 points de plus que l’an passé. Et près de 76,9 % des diplômés des trois dernières promotions sont en CDI, contre 73,8 % en 2015. « À une période où le CDI se fait de plus en plus rare pour l’ensemble de la population, c’est plutôt une très bonne nouvelle. Les grandes écoles accompagnent le rebond de l’économie française. » Autre point positif : les salaires augmentent légèrement.
Le boom de l’apprentissage
« La politique qu’ont conduit les grandes écoles en faveur de l’apprentissage y est pour beaucoup : c’est une vraie voie d’excellence, et d’ouverture sociale », se félicite Francis Jouanjean. Parmi les jeunes diplômés des grandes écoles, 13 % ont suivi leur cursus en apprentissage. Et ils ont décidément une longueur d’avance par rapport à leurs camarades. Ils entrent beaucoup plus vite sur le marché du travail. Plus d’un tiers a été embauché dans l’entreprise qui les a accueillis pendant leur alternance. Chez les ingénieurs, ils sont même près de quatre sur dix. Sinon, le stage de fin d’études reste également une valeur sûre pour trouver un emploi, puisqu’un autre tiers trouve son premier emploi par ce biais.
