Une société sur deux revoit à la baisse ses budgets d’augmentation. Selon une enquête flash du cabinet Deloitte, il va y avoir des différences entre grandes entreprises et PME. Les premières prévoient d’augmenter les salaires de 2% à 2,2% cette année. Dans les structures plus modestes, les niveaux d’augmentation sont moins homogènes, puisque leurs budgets varient entre 1,9% et 2,5%.
Selon Philippe Burger, Associé Capital Humain chez Deloitte, « c’est la première fois qu’on enregistre un tel ralentissement. C’est une marque de prudence, mais c’est aussi lié aux perspectives d’inflation moins élevées : les entreprises s’alignent par rapport au pouvoir d’achat. » Parmi les profils qui tirent leur épingle du jeu se trouvent les experts mettant en avant des compétences très pointues (spécialistes du big data par exemple) et les commerciaux : « ces dernières années, les entreprises ont fait beaucoup d’efforts sur la réduction des coûts, mais elles se retrouvent désormais à un stade où il leur faut des vendeurs, tout simplement. »
Autre constat : les augmentations individuelles reprennent le pas sur les augmentations générales. « Les entreprises ont tendance à jouer sur le collectif dans une situation assez morose, mais à un moment ou à un autre, il leur faut faire ressortir leurs talents-clefs et leurs hauts potentiels. » Un retournement qui devrait se confirmer l’année prochaine, puisque 7 sociétés sur 10 annoncent leur intention d’avoir recours uniquement aux augmentations individuelles.
Séverine Dégallaix © Cadremploi
Diplômée en presse écrite, Séverine Dégallaix travaille depuis plus de dix ans sur des sujets concernant la recherche d’emploi et la gestion de carrière. A travers des interviews d’employeurs et de spécialistes du marché du travail ainsi que des années de recherches, elle a développé une expertise qui lui permet d’apporter des réponses actuelles aux problématiques rencontrées par les salariés et candidats de tous secteurs.