Bon plan : une carte interactive pour repérer les start-up qui recrutent

Nathalie Alonso

Jeunes, créatives, osées… Les start-up forment un écosystème foisonnant mais difficile à identifier. Un jeune Français de 28 ans installé à New York, Gwendall Esnault, a eu la bonne idée de créer Paris Tech List, une carte qui permet de repérer les start-up parisiennes, et notamment celles qui recrutent. Explications.

Pourquoi cette idée d’épingler les start-up sur une carte de Paris en créant Paris Tech List, en vous inspirant de la Made in New York digital map lancée par l’équipe du maire Michael Bloomberg ?

De retour à Paris pour les fêtes, en décembre, j’avais l’intention de faire du networking autour de mon projet d’outil de recherches de personnes, pour rencontrer des investisseurs, des entrepreneurs ou de futurs collaborateurs. Je me suis alors rendu compte qu’il n’était pas facile d’identifier qui fait quoi dans l’écosystème des start-up parisiennes quand on n’est pas dans le milieu en continu. Ce dernier fonctionne de manière informelle et avec le bouche-à-oreille. Ceux qui en font partie fréquentent les blogs spécialisés et les réseaux d’entrepreneurs comme La Ruche.

J’ai donc recensé les start-up que je connaissais et j’ai donné la possibilité aux autres d’apparaître sur la carte. Environ 193 start-up sont inscrites à ce jour dont 62 qui indiquent, via la carte, qu’elles recrutent. Le site présente aussi une soixantaine d’incubateurs, investisseurs et d’espaces de coworking.

Quel sont aujourd’hui les profils recherchés par les start-up ?

De manière générale, toutes les start-up, celles qui débutent et celles qui ont bien grossi (comme certains sites d’e-commerce de prêt-à-porter, ndlr) manquent cruellement de profils techniques, dans le développement ou le design. Dans les métiers "business" (business development, marketing en ligne, affiliation partenariats) ou du community management (animation de communauté en ligne, ndlr), les besoins dépendent de la taille de l’entreprise. Les start-up qui démarrent sont des micro-structures qui ont peu de ressources. Elles ne peuvent pas s’offrir, du moins dans l’immédiat, des personnes qui pourraient avoir des prétentions salariales élevées. Donc au début, les gens qui y travaillent ont plusieurs casquettes, ce qui suppose d’aimer toucher à tout et d’apprendre vite.

Chez les start-up qui ont bien grandi et qui sont connues, c’est différent : les métiers « business » recrutent car il est aujourd’hui indispensable pour ces entreprises de sortir du lot, notamment dans le e-commerce qui est très concurrentiel. Sur les profils d’âge, les grosses start-up ou celles qui travaillent en B to B, prendront plus facilement des "seniors" avec 10-15 d’expérience car ce sont des profils rassurants quand il s’agit de négocier avec d’autres entreprises.

Comment faut-il s’y prendre pour taper dans l’œil d’un patron de start-up ?

Comme partout, le plus simple est d’envoyer un CV par email ou via les formulaires en ligne sur les sites des entreprises. Le CV doit être clair et de refléter votre professionnalisme. Ce n’est pas parce que ces entreprises sont jeunes qu’il ne faut pas être pro… En revanche, dans le ton, l’approche, il y a moins de formalisme dans les start-up car leurs structures sont moins hiérarchisées et permettent plus de liberté.

Pour espérer intégrer une start-up, il faut bien sûr une vraie connaissance d’internet et de ses métiers, mais pas forcément dans ses aspects techniques tels que le codage. Je ne saurais que trop conseiller d’avoir une forte présence une ligne et de se construire une audience à partir des réseaux sociaux.

Nathalie Alonso @ Cadremploi.fr

Nathalie Alonso
Nathalie Alonso

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