Ce que les Français de 25 ans attendent de leur manager

Ingrid Falquy

Les alternants jugent leur manager. Une étude révèle ce que les jeunes de 25 ans, qui terminent un apprentissage, attendent du patron de leurs rêves.
Ce que les Français de 25 ans attendent de leur manager

Ils ont 25 ans, une première expérience de l’entreprise, et une idée bien arrêtée de ce qui fait un bon patron, à l’aube de leur entrée dans la (vraie) vie active. L’organisme de certification Top Employers s’est associé à l’école Paris Pôle Alternance pour dresser le portrait-robot du manager idéal selon les futurs cadres. En tout, 500 jeunes de 25 ans, diplômés d’un Bac + 3 à 5 pour la plupart, ont répondu à une série de questions sur leur vision du travail, dans le but de savoir ce qui est important pour eux.

Un manager doit être un professeur à l’écoute

Déjà, contrairement aux idées, la génération Y n’est pas obsédée par l’autonomie. Les jeunes ne croient pas tout savoir et pouvoir se passer de manager. Au contraire, 82 % des répondants expriment l’importance qu’ils accordent au leadership. Il leur semble indispensable d’être guidé et d’avoir un cap. Mais surtout, il faut que le leader soit à l’écoute, selon 91 % des répondants, et présent dans le travail (61 %).


« Quand on écoute les oracles, on a l’impression que l’organisation de l’entreprise est totalement renversée, que celle-ci est libérée, que chacun fait ce qu’il veut. Ce n’est pas ce que disent les jeunes, commente Benoît Montet, directeur de la filiale française du Top Employers Institute. En revanche, ils n’ont pas les mêmes attentes que la génération précédente. » Ils voient en effet plutôt le manager comme un professeur, là pour les guider et décrypter l’information plutôt que pour transmettre un savoir. C’est pourquoi celui-ci doit être plus à l’écoute. De plus, ils ne voient pas la hiérarchie comme quelque chose de figé.

Des organisations qui ont besoin d’un nouveau souffle

De même, contrairement à ce qu’on pourrait imaginer, les jeunes de la génération Y pensent que les comités d’entreprise et syndicats restent des éléments essentiels à la vie en entreprise. « Pour eux c’est important d’avoir des partenaires sociaux plus formés qu’eux-mêmes à la discussion, qui sachent décrypter le mode de communication des RH ou des directions », complète Benoît Montet. Cependant, ils sont très critiques envers ces institutions. Pour eux, elles sont indispensables mais ont besoin d’être dépoussiérées pour devenir plus démocratiques, transparentes et digitales.

Des jeunes qui ont déjà intégré le nouveau monde du travail

Au contraire, la diversité et la transformation digitale sont des bonnes pratiques moins importantes pour ces jeunes que pour leurs aînés… « C’est surtout que tout cela est acquis pour eux. Ils assument beaucoup plus le monde dans lequel nous vivons que les générations précédentes, pour qui les transformations sont toujours en cours. C’est tellement commun pour eux que ce n’est pas un sujet, c’est naturel. »

Ingrid Falquy
Ingrid Falquy

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