À la recherche d’un nouvel employeur qui soit considéré comme une entreprise innovante ? Vous pouvez vous fier aux classements annuels. Il en existe plusieurs de référence en la matière. Parmi eux, le "World’s most innovative company" de Forbes, recense plusieurs sociétés françaises : Hermès International (13ᵉ), Iliad (29ᵉ) et Essilor International (49ᵉ). Le "Top 100 global innovators" de Thomson Reuters propose quant à lui une liste par pays avec Alcatel-Lucent, Arkema, le CNRS et le Commissariat à l’énergie atomique en tête pour la France. Autre classement de référence : celui des 50 entreprises les plus innovantes du Boston consulting group, qui a récemment récompensé la société française Airbus (33ᵉ).
Mais attention : ce n’est pas parce que vous postulez dans l’une de ces sociétés que vous serez concerné directement par l’innovation, ou incité à innover. Il existe deux manières d’aborder l’innovation pour les entreprises : une globale, qui touche tous les services, et une partielle, où seulement certains services (et certains salariés) sont concernés. De nombreuses entreprises se situent entre ces deux extrêmes, commençant par injecter de l’innovation dans certains services avant d’en faire une véritable culture d’entreprise et un pilier de leur management. Découvrez 3 exemples d’entreprises qui innovent, chacune à leur manière.
Pernod Ricard : un bureau dédié à l’innovation disruptive
Chez Pernod Ricard, 7 salariés sont particulièrement concernés par l’innovation. Ceux de la cellule BIG (Breaktrough innovation group), créée depuis un an à Paris. Ils sont installés dans un bureau qui emprunte les codes de la Silicon Valley (espace détente et bonbons) et ont des titres de poste à sonorité évocatrice : "open innovation specialist", "innovation leader", etc. Le premier projet du groupe, un bar à domicile connecté, vient d’entrer en phase de test.
Airbus : l’innovation s’applique au service RH et devient culture d’entreprise
Le géant de l’aéronautique commence à propager l’innovation au sein de ses équipes. En mars 2015, Airbus a inauguré, près de Toulouse, son Bizlab, une structure dédiée à l’innovation dans l’industrie aéronautique et spatiale où les ingénieurs d’Airbus vont travailler avec des start-up. « C’est ce que l’on appelle l’open innovation, précise Nicolas Arnaud, professeur à l’école de management Audencia, lorsque les entreprises s’ouvrent sur l’extérieur pour innover. » Airbus a aussi récemment annoncé la création d’un centre d’innovation dans la Silicon Valley, qui ouvrira en 2015, selon La Tribune. Et désormais, l’innovation s’étend jusqu’au service des ressources humaines avec la mise en place de labs et d’une plateforme collaborative (grâce à laquelle 167 idées d’amélioration ont été soumises par les équipes), mais aussi la création du poste d’"innovation leader" chargé de partager les initiatives et bonnes pratiques développées au niveau local. La société reconnaît désormais l’innovation comme une compétence clé et la soutient par la mise en place de formations. C’est ce qui lui a valu le prix de la culture d’innovation des Trophées du management de l’innovation de BearingPoint, remis fin mai 2015.
W. L. Gore : « n’importe quel salarié peut lancer un projet d’innovation »
Le fabricant américain du tissu Gore-tex fait partie des entreprises qui ont ouvert l’innovation à tous ses salariés. Ce, grâce à l’application d’une philosophie : celle de "l’entreprise libérée". « Ce sont des entreprises dans lesquelles les salariés ont la possibilité d’entreprendre ce qui est meilleur pour l’entreprise selon eux, explique l’inventeur du concept et auteur du livre Liberté & Cie, Isaac Getz. Chez W. L. Gore, n’importe quel salarié peut lancer un projet d’innovation. C’est ce qui en fait l’une des entreprises les plus innovantes au monde. » Et pour cause : en permettant à chacun d’innover, la société a lancé plus de 1 000 produits innovants. Elle a aujourd’hui un chiffre d’affaires de plus de 3 milliards, une croissance de 15 % et elle continue à embaucher. Et elle n’est pas la seule. En France aussi, de plus en plus d’entreprises adoptent ce concept, et recrutent.
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Le travail et l’écologie sont mes thématiques de prédilection. En tant que journaliste indépendante, je cherche notamment à répondre aux questions que posent ces deux sujets pour mieux comprendre comment le travail, et les travailleurs, peuvent contribuer à la transition écologique.