Changer de job : 7 profils de cadres en quête de mobilité

Imene Besbes

Deux tiers des cadres rêvent de changer de poste ou d’entreprise. Une récente étude fait ressortir les 7 profils de cadres en fonction de leur satisfaction au travail et leur envie de mobilité. Dans lequel de ces profils vous reconnaissez-vous ?

Plus un cadre est épanoui dans son entreprise et moins il aura envie de partir. Deux tiers des cadres envisageaient de démissionner selon une étude Cadremploi. Cette année, une étude APEC* a défini 7 profils différents en fonction de leur envie de mobilité et de leur rapport au travail.   

Les passionnés optimistes (19 %)

Ces cadres n’ont aucun problème avec le changement... Ils n’en ont juste pas forcément envie. Nombre d’entre-deux ont quitté leur dernier poste de leur propre chef. S’ils décident de changer d’entreprises, ils n’attendent l’aide de personne dans l’élaboration de leur projet professionnel.  

Les passionnés optimistes sont jeunes et frais... Ils sont confiants et se sentent assez compétents pour évoluer dans leur carrière. On les retrouve en grande partie au sein d’entreprises en plein essor économique avec une dimension internationale.

Ayant une vision très optimiste de leur poste, ils perçoivent leur travail comme “une réalisation de soi”, “un plaisir” voire “une passion”. Bien qu’ils occupent des postes à responsabilités, les passionnés optimistes ne connaissent pas le stress.

Ils ne feront pas l’impasse sur certains points : avoir un travail qui a du sens, des responsabilités, de l’engagement et un équilibre vie pro/vie perso. Ils attendent de leur boulot, une évolution professionnelle riche et variée.

Selon eux, les soft skills, sont plus importantes que les compétences techniques. Ils estiment qu'ils doivent perfectionner leur sens de la négociation, leur communication et la diplomatie.     

 

Les comblés sereins (19 %)  

Leurs craintes face à la mobilité sont assez faibles, si ce n'est de trouver un poste moins avantageux. 76% d’entre eux ont changé volontairement d’entreprise. Ces cadres à responsabilités voient le travail comme source d’épanouissement. Ils sont satisfaits de leurs conditions de travail et portent beaucoup d’intérêt à leurs missions. On les retrouve souvent dans des postes hiérarchiques, de gestion de budget par exemple et dans des entreprises en bonne santé. 

Ils mettent un point d’honneur à être augmentés régulièrement. 

Ils estiment qu'ils doivent perfectionner leur sens de la négociation, leur communication et leur capacité à gérer le stress.

 

Les confortables en veille (16 %)

Le changement les attire car ils veulent évoluer et relever de nouveaux challenges. 

Le hic ? Ce sont les plus réfractaires à l’idée de perdre le confort de leur poste actuel (missions, avantages, temps de trajets, etc). La peur de l’inconnu les arrête souvent dans leur recherche. 

On les retrouve en général dans de grandes entreprises (1000 salariés et plus). Les avantages qu'offrent les gros groupes sont un confort qu'ils ont peur de perdre.

Synonyme de confort et de sécurité, le travail est pour eux une source de réalisation de soi, mais aussi une nécessité financière. Ce sont des cadres à l’affût de nouveaux emplois.  Tout comme les passionnés optimistes, ils sont plutôt individualistes dans leur processus de changement d’emploi. 

Leur principale motivation : être mieux rémunéré pour ressentir une nouvelle impulsion professionnelle. 

Ils estiment qu'ils doivent perfectionner leur sens de la négociation, leur communication et leur capacité à prendre des décisions.

 

Les stressés inquiets (11 %) 

Ce sont des profils plutôt enclins à changer d’entreprise du moment qu’ils sont accompagnés dans le processus.

Trouver plus de sérénité et alléger leur charge de travail : voici ce que ces profils attendent d’un changement de poste. Le risque à leurs yeux, est de se retrouver avec un poste moins intéressant. Leur objectif est donc de mettre en place des outils de gestion de stress. 

“Il faut bien gagner sa vie”. Voilà, ce que vous diraient les stressés inquiets. Ces cadres avec des postes à responsabilités managériales ne sont pas très optimistes quant à l’avenir de leur carrière professionnelle. Stressés, ils le sont, mais ils reconnaissent que leur travail a du sens et n’ont pas le temps de s’ennuyer. C’est aussi pour cela que deux-tiers d’entre eux sont satisfaits de leur poste.

Dans leur changement d’emploi, ils ne feront pas l’impasse sur : la revalorisation salariale, les relations entre collègues, les conditions matérielles de travail et le développement de leurs compétences. 

Ils estiment qu'ils doivent perfectionner leur sens de la négociation, leur communication et leur capacité à prendre des décisions.

 

Les déçus en recherche (16 %) 

Ils sont actifs dans leur recherche d’emploi, mais pour une mobilité sécurisée. Ils ne veulent pas être déçus une nouvelle fois. L’ennuie plombe totalement leur carrière et leur motivation... Il faut dire qu’ils sont déçus par leurs missions, le climat de l’entreprise et leur rémunération. 

Le seul moyen pour eux de retrouver de la motivation est de changer et de bouger.

Ils estiment qu'ils doivent perfectionner leur sens de la négociation, leur communication et leur capacité à prendre des décisions.

 

Les insatisfaits craintifs (10 %) 

Ils veulent quitter leur entreprise mais sont freinés par peur du chômage, notamment les plus âgés. Le processus de recherche d’emploi ne les rassure pas et ils ont peur de ne pas valider leur prochaine période d’essai. Plus de la moitié des insatisfaits craintifs estiment qu’ils doivent être accompagnés dans leur démarche de mobilité. 

Le travail est pour eux une nécessité financière, une routine voire une contrainte. Ils subissent stress et ennui et ne voient aucunes perspectives de carrière dans leur entreprise. Plus de la moitié d’entre-deux ont connu une période de chômage de plusieurs mois et certains ont subi un licenciement.

Néanmoins, la vie sociale au bureau et l’articulation avec leur vie personnelle les satisfont. Ils donnent plus d’importance aux compétences techniques qu’aux soft skills.

Ils estiment qu'ils doivent perfectionner leur sens de la négociation, leur communication et leur capacité à prendre des décisions.

Les éprouvés persévérants (9 %) 

Leur motivation à la mobilité est puissante mais ils se sentent menacés par le chômage. Ils ne voient pas leur carrière évoluer, ni leur salaire augmenter. Ils ont le sentiment de ne pas être à jour sur les soft skills et de ne posséder que les compétences technique.

Leur relation avec le travail est tumultueuse... Ce sont les plus pessimistes des cadres. Ils ont en général connu beaucoup de déceptions professionnelles. Ils ne portent plus d’intérêt à leur poste et sont dénués de toute motivation. 

Les points importants dans leur recherche d’emploi : un travail avec plus de sens, une meilleure ambiance, une meilleure rémunération et l’envie de relever de nouveaux défis. 

Leur point fort ? Ils ont les ressources nécessaires et sont entreprenants dans leur recherche d’emploi. 

Ils estiment qu'ils doivent perfectionner leur sens de la négociation, leur communication et leur capacité à prendre des décisions.

 

* Source : Résultats issus de l’enquête annuelle « Situation professionnelle », réalisée à partir d’un questionnaire en ligne administré auprès de cadres possédant un compte sur apec.fr. L’échantillon est composé de 13 000 répondants. 

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Imene Besbes
Imene Besbes

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