Ces cadres qui travaillent dans le secteur du sport (les veinards)

Mathilde Hodouin

Étonnamment, le secteur du sport compte de plus en plus de diplômés du supérieur. Un petit test en 5 questions sur ce secteur médiatisé et pourtant si mal connu, ça vous tente ?
Ces cadres qui travaillent dans le secteur du sport (les veinards)

Athlète professionnel, coach ou éducateur sportif… En réalité, le secteur sportif offre une gamme de métiers plus large que ces métiers médiatisés. 23 % des emplois concernent des activités administratives, commerciales ou comptables. Dans cette masse salariale – 0,7 % de la population active nationale, d’après une récente étude* – 8 % de cadres allient les jambes et la tête.

Voici 5 affirmations pour tester votre connaissance du secteur et de ces métiers :

1)    C’est un secteur où l’on peut travailler sans diplôme. VRAI ou FAUX ?

FAUX. Le secteur a connu « une très nette augmentation du niveau général de formation de ses personnels » en l’espace d’une vingtaine d’années. Si le recrutement se déroule toujours massivement au niveau Bac, les diplômés du supérieur (Bac+3/Bac+5) sont de plus en plus nombreux. Ils représentent 27 % des salariés, contre 10 % en 1994.

 

2)    Les principaux recruteurs sont les clubs sportifs. VRAI ou FAUX ? 

FAUX. Les clubs de sport emploient peu les cadres et professions supérieures (1 salarié sur 9). Ces derniers bénéficient de la croissance des centres de culture physique, liés à la professionnalisation des loisirs. L’événementiel sportif se développe, et avec lui les métiers d’encadrement en gestion, communication et logistique.

 

3)    Les métiers aux contacts de sportifs sont rares. VRAI ou FAUX ? 

VRAI. Le secteur est structuré autour d’une profession « coeur d’activité », à savoir l'animateur sportif qui représente plus de la moitié des postes du secteur. Vous avez plus de chance d'être en contact (même si vous ne travaillez pas directement avec eux) avec des athlètes dans les activités transverses. Parmi elles, on retrouve les métiers de la gestion, de la communication, de l’événementiel, de l’organisation et de la logistique qui constituent un univers plus éclaté, avec des actifs qui sont généralement employés, professions intermédiaires, cadres ou chef d’entreprises.

 >> Un exemple d'offre d'emploi "transverse" : Responsable du développement des partenariats du TGB, club de basket féminin tarbais, Ligue 1, qui souhaite améliorer le suivi de ses 220 partenaires.

4)    C’est un secteur réservé aux jeunes. VRAI ou FAUX ?

VRAI et FAUX. A cause de la nature de ses activités, le secteur du sport en général emploie davantage de jeunes que le reste de l’économie. Dans la catégorie des Bac+3/+5, la majorité des salariés (31 %) a entre 30 et 49 ans. Les jeunes de moins de 30 ans représentent 26 %. C’est presque autant que les salariés de 50 ans et plus, qui comptent pour 24 %.

 

5)    C’est un secteur plutôt masculin. VRAI ou FAUX ?

VRAI. Le secteur du sport s’est certes féminisé ces vingt dernières années puisqu'elle représente désormais 44 % des emplois du secteur, toutes catégories confondues. Pourtant, le secteur n’offre pas encore l’égalité salariale aux femmes cadres. Comptez 19 % d’écart en termes de salaire mensuel net moyen pour un équivalent temps plein, soit autant que pour l’ensemble de l’économie. En moyenne, un cadre gagne 3 390 euros mensuels nets quel que soit son sexe.

 

*Enquête Regards croisés sur le secteur des activités sportives et le métier d'éducateur sportif menée en 2017 par le Centre d’études et de recherche sur les qualifications (Céreq) à partir des bases de données de l’Insee. Les résultats ont été publiés pour la première fois le 4 janvier 2018

Mathilde Hodouin
Mathilde Hodouin

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