Ce que les candidats à la présidentielle proposent pour créer de l'emploi cadre

Sylvia Di Pasquale

Quel candidat a proposé la création d’un fonds pour compenser les emplois détruits par la robotisation ? Ou une aide publique aux secteurs de pointe qui créent des emplois du futur ? Parmi les 11 candidats, il y a ceux qui brandissent leurs chiffres sans les justifier, ceux qui se refusent à quantifier tout en expliquant leurs projets et les derniers qui font les deux. Voici un tour d’horizon des perspectives de création d’emplois annoncées à ce jour par les candidats à la présidentielles 2017.
Ce que les candidats à la présidentielle proposent pour créer de l'emploi cadre

Nathalie Arthaud

Créer 6 millions d’emplois pour les jeunes

La candidate de Lutte Ouvrière veut créer 6 millions d’emplois pour les jeunes qui arrivent sur le marché de travail. Pour cela, elle compte imposer la répartition du travail entre tous sans baisse de salaire. Une répartition qui sera organisée grâce au prélèvement qu’elle effectue sur les profits des grandes entreprises.

Jacques Cheminade

Création de 5 millions d’emplois pendant le quinquennat

Jacques Cheminade souhaite créer des emplois hautement qualifiés en augmentant l’aide publique aux 71 pôles de compétitivité, et étendre leurs activités aux secteurs de pointe de première importance : fusion nucléaire par laser et confinement magnétique, numérique, robotique, cobotique (pour réduire la pénibilité du travail), nanotechnologies, bio-mimétisme, impression 3D, nucléaire du futur, médecine nucléaire, biotechnologies, espace, chimie verte, recherche métallurgique, transports rapides, exploration océanographique et nouveaux matériaux. Il veut aussi ouvrir dans chaque ville ou agglomération urbaine, des laboratoires de fabrication (fablab) citoyens.

 

Nicolas Dupont-Aignan

2 millions d’emplois en plus

Le candidat de Debout la France souhaite créer 2 millions d’emplois.

 

Benoît Hamon

Créer des emplois pour compenser ceux que les robots détruisent

Le représentant de Belle Alliance Populaire anticipe la raréfaction de l’emploi notamment à cause des nouvelles technologies. Ainsi, il veut créer une contribution sociale sur les robots qui alimentera la Fonds de Transition Travail (FTT). Ce fonds aura pour objectif de créer autant d’emplois que ceux qui disparaîtront, et d’assurer la formation des actifs à ces nouveaux métiers

Les entreprises qui se robotisent tout en créant de l’emploi ne seront pas concernées par cette contribution.

 

500 000 emplois nouveaux dans l’économie sociale et solidaire (ESS)

Benoît Hamon veut mobiliser le programme d’investissement d’avenir au bénéfice de secteurs prioritaires comme la petite enfance ou le grand âge. Il veut ainsi créer 500 000 emplois dans l’économie sociale et solidaire. Si ce secteur emploi majoritairement de personnes peu qualifiées, il a aussi besoin de cadres.

Marine Le Pen

La préférence nationale

Dans son objectif de créer 1,7 million d’emplois en 3 ans, Marine Le Pen ne  précise pas ses mesures concernant les emplois qualifiés. Mais rappelons qu’un des arguments fort de son programme est d’inscrire la préférence nationale dans la Constitution. Sur le volet emploi, la candidate d’extrême droite souhaite donc mettre en place une taxe additionnelle aux entreprises en cas d’embauche de salariés étrangers. En réalité, cette taxe d’un montant de 70 à 300 euros existe déjà pour les profils non européens ayants signé un contrat de 3 à 12 mois. Marine Le Pen veut l’étendre aux employés de l’Union Européenne.

Sylvia Di Pasquale
Sylvia Di Pasquale

Je suis rédactrice en chef de Cadremploi depuis 2006, en charge de la rubrique actualités du site. Je couvre des sujets sur la mutation des métiers, l'évolution des rapports recruteurs/recrutés, les nouvelles pratiques managériales ou les avancées de la parité. A la fois sous forme de textes, d'émissions video, de podcasts ou d'animation de débats IRL.

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