Créations d'emplois : merci qui ? Merci le Web

Michel Holtz

Il était temps, depuis le temps que le Net s'est emparé de nos vies et de notre économie. Une étude s'est enfin penchée sur l'impact du www sur notre PIB, nos emplois et notre croissance. C'est le cabinet conseil McKinsey qui s'y est collé, suite à une commande de Google, intéressé au premier chef par la résultat.

Et les conclusions de l'enquête publiée aujourd'hui et livrée en exclu par le site Owni dès hier soir, n'ont pas du décevoir les geeks de Mountain View. Car en France, le Net a directement permis la création de 700 000 emplois ces quinze dernières années. Et si l'on prend en compte les effets collatéraux du Web, on explose les chiffres, avec 1,15 millions de job crées depuis 1996, soit 4% de la population active. Soit, aussi, 25% des créations d'emploi totales. Tout ça représente la bagatelle de 72 milliards d'euros en 2010, soit 3,7 du PIB. Pas rien.

Evidemment, on peut se demander comment les limiers de McKinsey ont pu aboutir à ces chiffres dans un univers aussi transversal que l'Internet. Pour les 700 000 emplois directs, pas de soucis : il leur a suffi d'additionner les effectifs de toutes les entreprises directement impliquées (sites, activités informatiques prestataires, publicité en ligne, etc).

Mais en ce qui concerne les activités indirectes, qui auraient donc généré 450 000 emplois, leur tâche fut plus coton. En fait, ils ont considéré que le commerce traditionnel avait lui aussi profité du Web, qui aurait facilité, préparé et déclenché l'achat.

Enfin, ils ont considéré que la toile a joué un rôle d'accélérateur de développement, notamment pour les PME. Leur affirmation est assez curieuse, mais on n'hésite pas à vous la livrer. C'est que, selon l'enquête, « chaque euro investit par une entreprise dans la technologie du Web, rapporte deux euros de marge ». Mais il y a mieux encore, puisque, toujours selon McKinsey, « chaque euro dépensé en marketing en ligne a rapporté 2,5 euros de bénéfice ». Que du bonheur donc. On imagine que cet excellent ratio est d'autant plus plausible si l'euro est dépensé chez Google, commanditaire de l'étude.

Michel Holtz © Cadremploi.fr

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