Question : quel est le secteur économique français où les salaires sont les moins élevés ? La grande distribution ? L'agriculture ? Tout faux : c'est l'édition. Grâce à un simplissime tour de passe-passe, la moitié de la grille des salaires de ce secteur s'est retrouvée sous la barre du Smic, comme le souligne le site spécialisé miroir social. En fait, nombre d'employés sont bien payés au salaire minimum garanti, mais c'est celui d'il y a 4 ans.
Après moult manifs, happenings au Salon du livre, lettre ouvertes à Frédéric Mitterrand, ces salariés sous-payés ont enfin eu gain de cause. Et ils vont bénéficier d'une augmentation record en pourcentage, mais pas en numéraire. Ces hausses, comprises entre 7% et 14%, se feront en deux temps, au 1ᵉʳ octobre et au 1ᵉʳ janvier prochain. Cette augmentation semble tellement énorme que les syndicats se sont sentis obligés de s'en excuser, rappelant qu'il ne s'agit que « d'un rattrapage du différentiel par rapport au Smic, qui ne fait que nous mettre en conformité avec la loi ». Bref, la moindre des choses.
Reste que cette revalorisation légitime donne des idées aux autres catégories professionnelles, parmi les 14 000 salariés de l'édition. Notamment les cadres, dont les salaires sont souvent en dessous de ceux pratiqués ailleurs. Du coup, les représentants des patrons éditeurs ont promis d'ouvrir des négociations dés le début de l'année prochaine.
Michel Holtz © cadremploi.fr
