Les élections passent et la participation des cadres à la vie politique ne cesse d'augmenter.
Les élections cantonales des 20 et 27 mars qui permettront le renouvellement de la moitié des assemblées départementales, en sont une nouvelle illustration, selon une étude de l'Ifop.
En effet, 28% des candidats sont des cadres contre 24% lors des cantonales de 2004. Et pourtant ils ne représentent que 8% de la population. « La surreprésentation des cadres et des professions libérales se renforce », constate Frédéric Micheau, directeur adjoint de l'Ifop, département opinion et stratégies d'entreprise.
Quant aux candidats retraités, ils sont 26% alors que leur poids démographique est de 25%. Suivent les professions intermédiaires : 17% de candidats pour un poids de 14%, les employés avec 15% de candidats et un poids de 17%. En queue de peloton, on retrouve les ouvriers avec 2% de candidats bien qu'ils représentent toujours 14% de la population.
Pour Frédéric Micheau, l'influence grandissante des cadres sur la scène politique n'a rien de surprenant. « Il y a un désenchantement de la politique qui touche en priorité les catégories populaires et les professions intermédiaires. Un rejet qui s'est traduit dans les records d'abstention enregistrés lors des dernières élections européennes et régionales et qui devrait se poursuivre lors des cantonales».
Un rejet qui bénéficie donc aux candidats cadres. « C'est une catégorie de la population plus diplômée qui maitrise plus facilement les codes, les valeurs, les langages de la politique que les catégories populaires», explique Frédéric Micheau.
A gauche, avec 35%, c'est au sein d'Europe Ecologie-Les Verts que se trouve la plus forte proportion de candidats cadres. A droite, le record est à mettre à l'actif du Modem avec 50% de candidats cadres et professions libérales. En revanche, le Front national ne compte que 13% de cadres parmi ses candidats et l'extrême gauche seulement 12%.
Mathieu Bruckmüller © Cadremploi.fr
