C'est l'un des dernier gros chantier annoncé par Nicolas Sarkozy pour la fin de son quinquennat, avec la dépendance des personnes âgées. Le gouvernement a décidé de s'occuper des jeunes et surtout de leur trouver du boulot. Avec près de 25% de 15-24 ans au chômage, cette préoccupation a quelque légitimité. C'est donc Xavier Bertrand, nouveau ministre du Travail qui s'y colle avec les partenaires sociaux. Sauf que les caisses sont vides et que le locataire de la Rue de Grenelle n'a pas un fifrelin dans son budget 2011 pour subventionner efficacement les entreprises et les pousser à embaucher des jeunes.
Les pistes étudiées pour ce grand chantier sont donc plutôt minces. L'aide à l'apprentissage de 1 800 euros pour les petites entreprises devait être supprimée au 31 décembre. Elle devrait être maintenue l'an prochain, mais pourrait devenir dégressive. Pas sûr que cela suffise pour faire passer le nombre de jeunes en alternance de 600 000 en ce moment à 800 000 en 2015, comme le souhaite le gouvernement.
Autre mesure, qui celle-là ne coûte pas un euro, et pourrait même en rapporter un peu : une sanction est envisagée contre les entreprises qui abusent des stages. Là encore, le geste est appréciable. Mais là encore, elle ne risque pas de faire chuter le chômage des jeunes Français, de quatre points supérieurs à la moyenne européenne.
