Le célèbre fabricant des briques à assembler a vu son chiffre d’affaires bondir de 10% à 25,38 milliards de couronnes (3,4 milliards d’euros) en 2013. C'est quatre fois plus qu'il y a dix ans, de quoi faire des envieux du côté des deux autres géants du jouet, les Américains Mattel (Barbie, Hot Wheels, etc.) et Hasbro (Monopoly, Play-Doh, etc.), qui eux ont fait du sur-place l’an dernier.
Dans les mois qui viennent, le groupe danois compte consolider sa croissance à l’international, en particulier sur des marchés où il a encore une marge de progression, comme l’Asie. Jeudi, il a donc annoncé lors d’une conférence de presse l’implantation de « grands sites régionaux », à Londres, Singapour, Shanghai et Enfield (nord-est des Etats-Unis), où il a déjà une usine.
Chacun de ces sites aura «une présence de cadres de direction importante», a expliqué le groupe. Car «pour emmener les briques dans le monde entier, nous avons besoin d’un nouveau type d’organisation. Il nous faut une structure qui soit beaucoup plus diverse, plus internationale qu’aujourd’hui», a estimé son directeur général Jørgen Vig Knudstorp.
Une deuxième aventure internationale pour Lego
L’international, Lego s’y était déjà frotté au début des années 2000… mais l’aventure s’est soldée par un échec retentissant. L’entreprise a notamment mal anticipé l’émergence d’enseignes comme Toys R Us. Depuis, le groupe familial s’est replié dans son berceau de Billund, avec une organisation très danoise et centralisée.
Pragmatique, Lego entend rester ancré dans son berceau de Billund, tout en misant sur l'ouverture à des cadres étrangers. «Ce serait arrogant de penser que simplement parce qu’on est Danois on [sait] ce qu’il faut pour réussir dans des pays du monde entier», philosophe le patron du spécialiste de la brique en plastique.
Nathalie Alonso © Cadremploi.fr
