Potentiomètres, trimeurs, résistances et autres capteurs sont autant de composants électroniques passifs produits par Vishay Sfernice. La société est le résultat d'un rachat de l'entreprise française Sfernice (créée en 1938) par le groupe américain Vishay. Aujourd'hui la division réalise un chiffre d'affaires de 63 millions d'euros pour un chiffre d'affaire global à l'échelle du groupe de 1,6 milliards d'euros. Installée à la fois à Nice et Hyères, Vishay Sfernice recrute des profils techniques, non sans quelques difficultés. Explications de François Ourseau, responsable RH.
A l'heure du numérique et de l'électronique, est-il légitime de penser que Vishay Sfernice est sur un marché porteur ?
François Ourseau : Nous ne pouvons pas parler exclusivement d'un marché mais de plusieurs marchés. Nous nous distinguons de nos concurrents de par le fait que nous ne sommes pas les plus gros, en revanche nous offrons la gamme de produits la plus large et des produits spécifiques. Et grâce à ça, nous sommes présents sur un ensemble de marchés, en particulier l'aéronautique, le spatial, l'industriel, l'automobile, et dans une moindre mesure, le militaire. L'automobile qui constitue l'un de nos principaux débouchés et qui est, depuis plus de 15 ans maintenant, un vecteur de développement très fort. Il y a de plus en plus d'électronique dans une voiture aujourd'hui, forcément les opportunités de demande deviennent de plus en plus fortes pour nous. Notre division auto est d'ailleurs en croissance constante. Elle représente 30 % environ de notre chiffre d'affaires.
Quelles sont vos perspectives de développement ?
F. O. : Tout logiquement, elles concernent principalement le secteur automobile avec des projets importants. On travaille notamment sur la mise en place d'une nouvelle technologie de capteurs, sans autres précisions pour des raisons stratégiques évidentes.
Et ce sont ces projets en particulier qui vous amènent à recruter ?
F. O. : Effectivement, nous recherchons en particulier un ingénieur en électronique et un acheteur spécialisé en mécanique. Pour bien comprendre, nous avons chez nous des personnes qui sont chargées de trouver des affaires ; pour pouvoir développer et assurer ces affaires, il nous faut d'un côté une personne spécialisée en recherche et développement, l'ingénieur, et de l'autre une personne qui va assurer les achats pour la production des nouveaux composants, l'acheteur. Ces deux profils d'ailleurs ne sont pas faciles à trouver dans la région.
Pour quelles raisons ?
F. O. : La région de Nice dans laquelle nous sommes implantées ne possède pas un tissu industriel suffisamment développé. Là où je n'aurais pas de difficultés à trouver ces profils en région parisienne, ici, en région PACA, la tâche est beaucoup plus complexe. Notamment parce qu'il y a très peu d'entreprises de notre taille, et que le candidat potentiel peut parfois hésiter à quitter l'Ile de France par exemple pour un poste dans le sud. Se pose pour lui la question de la gestion de carrière et de la mobilité potentielle d'une entreprise à l'autre. Et ce, même si la région ne manque pas d'atouts.
Quels arguments mettez-vous en avant pour séduire les candidats ?
F. O. : En tout premier lieu, il y a bien évidemment la région qui bénéficie d'un fort pouvoir d'attraction. A cela s'ajoute l'intérêt du poste au sein de l'entreprise. Nous sommes une entreprise high-tech qui propose un travail très intéressant et très motivant. Pour la filière en développement par exemple, le candidat a l'assurance d'intervenir sur des tâches variées avec un accès à toutes les phases de création du produit, et de nouer des contacts avec les services connexes, Ce n'est pas un dessinateur que je recherche, mais un concepteur. C'est vraiment un poste transversal, tout comme le poste d'ingénieur qualité pour lequel nous allons recruter début 2007 au plus tard. Là, il s'agira d'un poste de technicien chargé de résoudre nos problèmes de procédure, de conformité et de contacts clients. L'ingénieur sera à la fois en contact avec la production, les achats, le service clients et même parfois avec les ressources humaines.
Zoom sur François Ourseau, RRH de Vishay Sfernice
François Ourseau est passé par toutes les étapes de la filière RH. Après plusieurs années universitaires, il conclut son parcours d'études par l'Institut de Gestion Sociale. Il débute alors sa carrière, en 1991, en région parisienne, par la tâche « la moins gratifiante, mais la plus formatrice », la paie et les statistiques, pour le compte d'une société financière. En 1995, il intègre Vishay Sfernice en tant que responsable du personnel, avant d'évoluer vers des fonctions de recrutement et de gestion de relations sociales. Aujourd'hui, en tant que Responsable des Ressources Humaines, il s'attache à gérer la politique de formation au sein de l'entreprise, les projets transversaux sans oublier bien sûr le recrutement.
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