Entretien avec Jacques Lesclingand, Directeur BU Finance et responsable recrutement, Gedas

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Gedas (ndlr : prononcez guédass) est une Société de Services et d'Ingénierie Informatiques, filiale informatique du groupe automobile Volkswagen. Derrière ce nom, un groupe international de près de 4 800 personnes réalisant un chiffre d'affaires global de 576 millions d'euros. Très internationale, gedas ne réalise que 30 % de son CA sur son marché d'origine en Allemagne, alors que traditionnellement, une SSII intervient avant tout sur son marché domestique. En France, le chiffre d'affaires est de 62 millions d'euros, avec à peine 600 personnes pour la fin de l'année. Bref, une entreprise humaine qui se revendique comme telle. Présentation avec Jacques Lesclingand en charge du recrutement.

Quels sont les marchés de gedas ?
Jacques Lesclingand, Directeur BU Finance et responsable du recrutement : Le cœur de métier de gedas, c'est le service et l'ingénierie en informatique. En France, notre activité s'appuie notamment sur la distribution automobile et nous intervenons également sur un autre secteur parallèle, le marché de la finance, et en particulier tout ce qui concerne l'assurance, la banque ou encore la retraite. Le visage de gedas france aujourd'hui est le résultat d'un rachat effectué il y a 3 ans, celui de STI. STI était une SSII spécialisée dans le secteur de la finance sur lequel nous travaillons désormais.
Votre activité automobile a-t-elle constitué un avantage pour traverser la crise que les SSII viennent de connaître ?
J. L. : Comme tous, nous avons été obligés de nous adapter. En revanche, c'est vrai que le fait d'être sur un marché de niche, dans le secteur automobile, nous a permis de mieux résister aux soubresauts des derniers mois. Ajoutez à cela aussi les atouts apportés par le rachat de STI. Avant son rachat, STI bénéficiait en effet d'une certaine notoriété et avait déjà traversé de nombreuses crises tout au long de ses 37 années d'existence. La fidélité de sa clientèle était très forte. Certains clients faisant confiance à la société depuis 20 ans, nous avons su cultiver ces atouts qui nous ont permis sans aucun doute de faire la différence durant ces dernières années difficiles. Alors bien sûr, en terme de recrutement, nos méthodes ont été quelque peu adaptées. Nous avons moins recruté pendant la période de crise. Aujourd'hui, nous considérons que cette période est derrière nous. Par conséquent, nous avons relancé cette année le rythme du recrutement, et nous avons même un plan régulier programmé pour 2005.

Quels sont les arguments de gedas pour séduire les cadres postulants ?
J. L. : Ce qui fait réellement notre particularité, c'est que nous sommes un grand groupe, mais à taille et à organisation humaines. Nous appliquons également des valeurs fortes en terme de ressources humaines. Ça se mesure dans le fonctionnement au quotidien, à l'interne, et ça transpire aussi à l'extérieur. Ce qui en termes d'image et d'attractivité pour la société ne peut être que positif.

Concrètement, le facteur humain est cultivé de quelle manière chez gedas ?
J. L. : Nous investissons beaucoup dans la formation. La plupart de nos collaborateurs qui ont aujourd'hui des responsabilités de manager sont issus du rang. Ce sont des gens qui, avant d'en arriver là où ils sont, ont été confrontés à la réalisation, à la conception et à l'encadrement de projet. Enfin, notre turn-over est traditionnellement faible, de l'ordre de 3 à 5 % en moyenne. Le personnel qui quitte l'entreprise le fait en général pour des raisons personnelles de choix de vie, comme un retour en Province par exemple, ou pour une nouvelle orientation de carrière en se mettant au service d'un utilisateur.

Vos consultants sont affectés à quels types de mission ?
J. L. : Nous avons une BU (ndlr : Business Unit, centre de profits) qui est affectée à l'activité de Volkswagen et de ses concessionnaires. Nous avons une entité qui gère les projets, l'intégration et le déploiement. Une autre BU s'occupe elle de l'infogérance. Enfin, une BU Finance a repris l'activité de STI. Cette entité est organisée en agences dont chaque directeur gère 70 à 90 personnes.

Quels sont vos besoins actuellement ?
J. L. : Nous avons des besoins en particulier pour notre BU Finance, notamment pour le traitement de nouvelles technologies JAVA et DotNet. Pour ce qui est de notre activité automobile, nous recherchons des chefs de projet pour travailler dans un environnement international. De manière générale, nous n'avons pas de plan de recrutement aussi important, aussi imposant que ceux développés par de grandes SSII. Toutefois, et c'est ce qui constitue un des atouts de gedas, nous n'hésitons pas dans le cadre de notre plan d'embauche permanent à recruter une vingtaine de personnes non diplômées en informatique que nous formons nous-mêmes. C'est ce que nous avons fait en 2004, et c'est ce que nous ferons en 2005.

Zoom sur Jacques Lesclingand
Agé de 56 ans, Jacques Lesclingand a une double casquette au sein de gedas. Il est le directeur de la BU Finance d'une part, et il occupe des fonctions transverses, notamment sur le recrutement. Son entrée chez gedas est consécutive au rachat de STI en 2001. STI, une SSII qu'il a bien connu puisqu'il en a été le Directeur Général, après avoir intégré la société en 1978 en tant qu'ingénieur informaticien. En 1973, Jacques Lesclingand sortait frais émoulu de l'IAE, l'Institut des Administrations des Entreprises.

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