Jean-Michel Rousseau - Leroy Merlin
Leroy Merlin fait partie depuis des années maintenant des enseignes phares du marché de l'habitat et de l'aménagement de la maison. L'entreprise, qui a su développer sa présence en Europe mais aussi au Brésil et en Chine notamment, compte dans son pays d'origine - la France - pas moins de 17 000 collaborateurs et un total de 108 magasins. Et contrairement à ce que l'on pourrait penser, la récession annoncée ne marque pas un coup d'arrêt de sa stratégie de développement. Explications de Jean-Michel Rousseau, responsable de la Gestion de l'Encadrement chez Leroy Merlin France.
Avec 200 embauches de cadres programmés pour 2009, Leroy Merlin ne connaît vraiment pas la crise ?
Disons que nous sommes prudents, mais que nous ne nous replions surtout pas sur nous-mêmes. Nous poursuivons notre expansion et notre développement, ce qui signifie dans les faits que nous allons ouvrir de nouveaux magasins. Ce sont de toutes façons des ouvertures programmées de longue date et qui aboutissent aujourd'hui. Cette année, en France, 3 implantations vont être inaugurées. Ce qui fait que, au bout du compte, nous comptons embaucher effectivement entre 150 et 200 cadres cette année.
Avec quels critères d'embauche en particulier ?
Nous allons sans doute concentrer notre recrutement vers des plus jeunes, que ce soit des personnes diplômées ou avec un peu d'expérience. Dans un but précis : pour pouvoir les former et les aider à développer leurs compétences dans l'environnement Leroy Merlin. L'un de nos objectifs notamment est d'encourager la mobilité au sein de l'entreprise, voire même au sein du groupe ADEO qui rassemble aussi nos autres enseignes comme BricoCenter et Bricoman.
Aujourd'hui, nous n'avons pas suffisamment de personnes capables et désireuses de passer d'une région ou d'un pays à l'autre. Nous souhaitons donc vraiment travailler et développer cette notion de mobilité. Sous tous les aspects. Que ce soit la mobilité en terme géographique ou la mobilité en terme de métier.
Quel type de profils vous intéresse en particulier ?
On s'intéresse surtout aux personnes qui ont une idée des métiers de la distribution et qui les apprécient, soit en ayant effectué des stages, soit par une première expérience. Dans tous les cas, on reste exclusivement dans le domaine du commerce et du management. Ce qui nous importe surtout, c'est de rencontrer des personnes qui ont envie de se développer dans des réalisations d'une part, et qui d'autre part sont aussi capables de concrétiser et de transformer les bonnes idées qu'ils peuvent avoir au service de la relation client.
C'est un leitmotiv. On encourage fortement cette possibilité d'imaginer des choses. C'est une des forces de la maison : avoir des personnes qui prolongent ce qui existe et qui sont capables même de faire les choses en décalage. Etre créatif (voire même un peu rebelle au sens positif du terme) est une qualité chez nous que l'on encourage.
D'ailleurs, en 2008, vous faisiez partie du palmarès Great place to Work ; en
quoi il fait toujours bon travailler chez vous ?
Hormis une réelle proximité avec les managers, il y a toujours cette possibilité de tester des choses. Une idée peut-être développée avec succès dans un magasin à l'échelle locale, elle aura alors des chances d'être reprise à plus grande échelle. Et ça, ça traduit vraiment les nombreuses perspectives qu'il peut y avoir au sein de nos implantations en France, mais aussi à l'étranger, sous l'enseigne Leroy Merlin et les autres enseignes du groupe. Et puis, on ne peut éviter de penser aussi que notre métier et son évolution vont aussi dans le sens de ce qui évolue dans une société, à savoir, en premier lieu pour nous, l'importance de l'habitat et du développement durable.
