Entretien avec Régis de la Croix-Vaubois, fondateur, du cabinet RCV Conseil

L'équipe de Cadremploi

Doucement, mais sûrement. C'est un peu la devise de la société RCV Conseil. Créé en 1998 par Régis de la Croix-Vaubois, le cabinet de recrutement réalise aujourd'hui 60% de son activité dans le BTP, le reste étant consacré aux secteurs des services aux entreprises. Malgré un contexte économique troublé, RCV Conseil, qui compte parmi ses clients les Groupes Vinci et Veolia, entrevoit des motifs d'optimisme.

Le conseil en recrutement est le cœur de votre activité. De quelles missions s'agit-il ?
Nous intervenons sur la recherche de profils, essentiellement par approche directe, et sur la sélection de ceux-ci pour le compte de nos clients grands Groupes ou PME. Nous les accompagnons tout au long du processus de recrutement, de la définition du poste et du profil, jusqu'à l'intégration réussie du candidat à l'issue de sa période d'essai.
Nous intervenons sur tous les métiers à forte dimension de production et d'exploitation, c'est-à-dire le secteur du bâtiment et des travaux publics, les secteurs des services aux entreprises du type environnement, propreté, transport, logistique, sécurité. Les fonctions sur lesquelles nous sommes le plus souvent sollicités sont des postes de managers, de patrons de centre de profit, d'opérationnels en travaux (essentiellement des ingénieurs travaux ou études) ou en exploitation, et de commerciaux.

Vous chassez la compétence. Quelles seront justement les profils recherchés en 2009, dans un contexte de crise économique ?
Incontestablement le marché se modifie avec une diminution globale des besoins des entreprises qui éprouvent toujours autant, voire plus de difficultés à recruter les profils expérimentés de qualité, notamment sur le plan technique ou managérial. Avec la crise, elles cherchent plus que jamais à conserver les profils les plus demandés tout en n'étant pas obligées de les retenir compte tenu d'un climat peu propice au changement.
Les opportunités existent. Il vaut mieux bouger tant que les portes d'un certain nombre d'entreprises sont encore ouvertes afin de ne pas se trouver demain enfermé dans sa fonction actuelle.

Vous avez fêté vos 10 ans d'existence l'an passé. Quel bilan tirez-vous ?
Nous avons aujourd'hui largement dépassé l'âge de raison, ce qui nous permet grâce à notre expérience, à mon équipe de consultants très performants, à la fidélité de nos partenaires, à nos fichiers de profils que nous réactivons sans cesse, d'envisager sereinement la période actuelle.
Nous venons de vivre 10 années intenses dans un contexte de croissance continue des besoins en recrutement. Face à la crise actuelle, nous passons sur une problématique plus qualitative, ce qui permet sûrement d'aller plus au fond des choses. Ce sera le côté positif de la situation.

Quel est le mot d'ordre en 2009 ?
Eteindre télévisions et radios pour ne pas céder au climat de grande morosité actuel, certes justifié, mais qui commence à se nourrir de lui-même !
Côté entreprises, les dangers de la crise économique seraient qu'elles gèlent leurs embauches et commettent la même erreur qu'au début des années 90, erreur qu'elles payent encore aujourd'hui avec une pénurie de profils expérimentés qu'elles souhaiteraient aujourd'hui positionner pour remplacer, demain, leurs cadres dirigeants. Heureusement, les entreprises savent que la pénurie de talents va durer, et qu'interrompre le recrutement, c'est prendre le risque de s'empêcher de rebondir lors de la reprise, ou pire, de disparaître.

Côté candidats, jusqu'à l'année dernière, 9 % des cadres français changeaient d'entreprise chaque année, contre 6 % au Royaume-Uni et 4 % en Allemagne selon l'APEC. Même si ce chiffre risque de fléchir, il démontre un formidable dynamisme potentiel du marché. De plus, le « papy crash », c'est-à-dire le départ d'une génération quantitativement importante et qualitativement experte, que nous commençons à ressentir, ouvre des perspectives considérables. Enfin, le marché de l'emploi en France connaît toujours de grandes pénuries de profils notamment sur les métiers techniques ou commerciaux. Quand on veut bien analyser la réalité, les motifs d'optimisme sont présents.

 

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