Entretien avec Stéphane Randretsa, Directeur ressources humaines, Inéo

Née en 2001 du rapprochement de sociétés historiques - GTMH, L'entreprise Industrielle/Verger Delporte et SEEE - INEO est l'un des leaders français dans les solutions et services associés à l'électricité et aux systèmes d'information et de communication.
Filiale de Fabricom au sein de la branche « Services à l'Energie et à l'Industrie » de SUEZ, INEO intervient dans six grands secteurs : Industrie, Tertiaire, Energie, Défense/Aéronautique, Télécommunications, Transport. Le Groupe compte 13 500 personnes (2 500 cadres, 5 000 ETAM, 6 000 ouvriers) au sein de plus de 300 implantations pour un C.A. annuel de 1,5 milliard d'Euros.
La gestion de la pyramide des âges, rajeunissement des effectifs et transmission du savoir est au cœur des préoccupations d'INEO. En cette rentrée 2004 , l'entreprise vient de mettre en place un plan d'action de recrutement et d'intégration à destination des jeunes diplômés. Présentation avec le DRH, Stéphane Randretsa.

Comment se situe Inéo : comme une société du BTP ou de hautes technologies ?
Stéphane Randretsa : La spécificité d'INEO est d'être présente à la fois dans des activités de proximité avec une culture d'origine BTP (intégration et maintenance de systèmes électriques) mais également dans des activités de spécialité à haute valeur ajoutée technologique avec une forte culture de services (systèmes de communication et de transport, audiovisuel, aéronautique, outsourcing...)
Nous sommes de plus en plus confrontés à une double problèmatique : une pyramide des âges mal proportionnée surtout dans nos activités de proximité avec l'urgence de préparer nos plans de succession et par ailleurs un déficit de notoriété auprès des jeunes diplômés qui s'explique par le fait qu'INEO a tout juste 3 années d'existence.
A contrario, Ineo a l'avantage de pouvoir se présenter comme un groupe à la fois nouveau, avec une forte culture entrepreneuriale héritée de ses composantes historiques, porté par une dynamique de croissance sur de nouveaux métiers et soucieux de développer une politique volontariste pour attirer et fidéliser les jeunes talents.

Concrètement, quelle politique menez-vous ?
S. R. : Nous avons mis en place deux actions importantes. La première, le lancement fin 2003 d'une école INEO et en cette rentrée 2004 le lancement d'un programme de recrutement et d'intégration baptisé « Illico ».
Notre école INEO intégre une offre de formation sur mesure à destination de nos 1 500 responsables d'affaires et intègre par ailleurs un programme d'une durée de deux années spécifiquement dédié aux jeunes diplômés (ou avec une première expérience) qui nous rejoignent.
Ils sont ainsi parfaitement intégrés puis préparés à exercer leur fonction opérationnelle avec la maîtrise de nos outils de gestion économiques et financiers, de nos approches commerciales et de nos processus RH. Au delà, notre école s'emploie à « diffuser » les quatres valeurs qui fondent le « modèle » INEO : le respect, l'exigence, la solidarité, et l'enthousiasme.
En ce qui concerne le programme Illico, nos ambitions sont les suivantes :
- créer un processus de recrutement « accéléré » ( proposition d'un CDI avec une période de 4 semaines maximum entre la réception de la candidature et la remise du contrat de travail)
- généraliser un parcours d'intégration de 6 mois alternant périodes sur le terrain et périodes en agence et intégrant par ailleurs les modules de formation de l' école INEO
- renouveler chaque année une telle campagne de recrutement
Pour cette première opération de communication de recrutement à destination des jeunes diplômés, hormis le circuit des annonces sur internet, nous avons effectué un mailing ciblé auprès de 7 000 d'entre eux. Notre objectif pour début octobre est d'avoir embauché 50 ingénieurs et techniciens.

Quels sont les profils que vous privilégiez ?
S. R. : Principalement les ingénieurs et des techniciens qui sortent des écoles à dominante électricité, informatique industrielle, électronique. Mais nous rechechons également des ingénieurs plus spécialisés notamment dans les réseaux et les télécoms, les systèmes embarqués, l'audiovisuel. Et puis, nous ciblons par ailleurs des profils plus généralistes puisque nous avons aussi des activités au confluent de l'électricité, de la mécanique et du génie climatique.

Votre souci de rajeunir votre pyramide des âges signifie-t-il que le potentiel de progression est important chez Ineo ?
S. R. : Un responsable d'affaires débutant peut évoluer rapidement vers un poste de directeur d'agence puis de directeur délégué s'il développe les qualités managériales requises.
Compte tenu de nos pyramides des âges sur ces fonctions opérationnelles clés, l'un de nos objectifs vise clairement à parvenir petit à petit à promouvoir des collaborateurs de 30 à 35 ans sur celles-ci.
De telles perspectives de carrière ainsi que le développement d'une politique volontariste en matière de développement de nos potentiels constituent de vrais atouts pour « vendre » un avenir chez Inéo !

Zoom sur Stéphane Randretsa, DRH
A 42 ans, Stéphane Randretsa se définit lui-même comme « un généraliste de la fonction ». Il rejoint Inéo en 2001 en qualité de DRH délégué puis est nommé DRH en mai 2003.
Il fait ses premières armes dans la fonction RH en 1986, après des études à l'IGS, l'Institut de Gestion Sociale. 18 années d'expérience au total , dont une bonne partie dans le BTP ( Satelec/Groupe FAYAT) et des expériences dans la Communication (Havas) et l'ingénierie (LMB-Groupe BOVIS).