Les meilleurs jobs du monde en 2013

Michel Holtz

En être, ou pas. Avoir choisi le bon métier, ou s’être trompé de voie. C’est la question que l’on peut se poser en examinant la liste des « jobs en or » 2013 proposée par le cabinet de recrutement Robert Half. Mais s’il est compliqué de changer radicalement et instantanément de métier, cette étude est en tout cas instructive lorsque l’on occupe l’une de ces fonctions tant recherchées. Ne serait-ce qu’en raison des indications de salaires qu’elle livre. Histoire de réclamer une éventuelle augmentation dans son poste actuel, ou de négocier au mieux la rémunération de son futur job.

DSI, actuaire, responsable de conformité, chef de projet technique, directeur juridique…

Les DSI (directeurs de systèmes informatiques) très expérimentés se verront confirmer par ce biais qu’ils sont particulièrement bankables et s’arrachent entre 110 000 et 150 000 euros par an. Evidemment, à ce tarif, ils ne devront pas seulement être de parfais informaticiens, mais aussi des managers accomplis, capables de gérer des équipes de plus de cinquante personnes. Autre cadre particulièrement recherché, l’actuaire chevronné peut gagner entre 90 000 et 150 000 euros. Le responsable de conformité en banque et assurance peut espérer un salaire compris entre 65 000 et 130 000 euros, alors que le chef de projet technique devra se contenter d’une fourchette comprise entre 45 000 et 55 000 euros. Mais ce sont là des fonctions, et des expertises, très spécifiques, que l’on sait recherchées depuis plusieurs années. En revanche, les directeurs juridiques font leur apparition cette année dans le panthéon de Robert Half. « Les règlementations s‘accumulent et deviennent de plus en plus complexes, constate Bruno Fadda directeur associé du cabinet de recrutement. Ce qui explique la nécessité pour les entreprises de s’appuyer sur des professionnels solides, surtout s’ils ont aussi des compétences RH et fiscales. » Des entreprises prêtes à débourser entre 65 000 et 150 000 euros par an, selon leur taille, pour attirer ces cadres juridiques.

Le directeur financier sort du palmarès

Evidemment, tout palmarès a ses perdants. Et cette liste des jobs en or 2013 voit disparaître la fonction de directeur financier. Etonnant en temps de crise, au moment même où les entreprises souhaitent gérer au mieux leurs budgets ? Pour Bruno Fadda, « c’est une fonction toujours aussi vitale. Mais il y a peu de demandes des entreprises, tout simplement parce qu’il n’y a pas de création dans ce domaine. Les postes sont pourvus, et il n’y a nul besoin de les remplacer pour le moment. Globalement, les cadres qui les occupent ne bougent pas, ou n’ont pas encore atteint l’âge de la retraite. On arrive à la fin des grandes années de départ des baby-boomers ». En revanche dans d’autres fonctions, tout aussi nécessaires par ces temps de croissance en berne, la demande est forte et les contrôleurs de gestion ont la côte. Tout comme les chefs comptables. Même si ces derniers ne peuvent revendiquer les salaires des autres cadres (aux alentours de 35 000 euros en moyenne), ils n’en sont pas moins courtisés.

Michel Holtz © Cadremploi.fr

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