Grand beau temps pour les patrons français

Michel Holtz

On mesure le moral des Français en général, celui des cadres en particuliers, des ouvriers moins souvent et des employés de temps en temps. Mais voici un baromètre qui devrait logiquement avoir des conséquences sur l'emploi des précédents. C'est l'indicateur du climat des affaires en France calculé par l'Insee. Ou plutôt celui du moral des patrons, que l'Institut a publié ce matin.

Et il nous en apprend de belles : que les boss, notamment des PME, n'ont jamais eu autant la pêche depuis la fin de l'année 2007. Avant la crise, donc. L'Insee ne s'appesantit pas sur le moral des dirigeants du CAC, mais étant donné la quasi-culbute de leurs bénéfices l'an passé, on ne saurait s'en inquiéter.

Mais l'excellent moral des patrons des petites et moyennes entreprises est plus étonnant. Surtout que, toujours selon l'Insee, il concerne aussi des secteurs comme l'industrie. « Même s'il est plus hésitant dans le bâtiment. » La seule branche pessimiste demeure le commerce de détail.

Devant tant de bonnes nouvelles, on se dit, fort logiquement que l'emploi va suivre. Que le sourire des patrons va se traduire très vite par des embauches en masse. Raté. Car à cette question, nos dirigeants répondent que oui, bien sûr, pourquoi pas. Mais, ils semblent avoir d'autres priorités pour l'instant : « la rentabilité avant tout » comme ils l'ont précisé aux sondeurs. Car « les indicateurs financiers et économiques sont prioritaires : marges, bénéfices nets puis trésorerie ». L'emploi, quant à lui, ne semble pas faire partie de ce business plan de sortie de crise.

 

Michel Holtz © Cadremploi.fr

Michel Holtz
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