Les futurs managers sont prêts à dépoussiérer les espaces de travail, selon une étude menée auprès d’étudiants en management de l’ESSEC*. Pour 67 % d’entre eux, disposer d’un bureau attitré est important. 36 % estiment même que l’organisation de cet espace est déterminant dans le choix du futur employeur. Sauf que le bureau d’aujourd’hui n’est pas au goût de la jeune génération. Forts de leur expérience en entreprise lors de stages ou même de leur alternance, dans des entreprises de plus de 250 salariés, ils ont une idée précise de ce qu’il faudrait changer pour que les salariés se sentent bien au bureau. Le bureau dit classique, un endroit plutôt austère avec peu de décoration ou d’espaces de vie commune originaux, ne convient qu’à 13 % d’entre eux.
La fin de la mode Google
Mais attention, cela ne veut pas dire pour autant que les jeunes rêvent de bureaux qui ressemblent à des centres aérés, avec toboggans et baby-foot. « Lorsque l’on a réalisé une étude sur le même thème il y a trois ans, c’était la mode des bureaux à la Google, mais aujourd’hui cela est retombé », précise Ingrid Nappi-Choulet, chargée de l’étude. Ils ne souhaitent pas non plus travailler seulement à distance, comme on pourrait le croire avec l’attrait grandissant pour le télétravail. « Pour 87 % des sondés, aller eu bureau n’est pas une habitude obsolète. »
En revanche, ils ont l’air plutôt fan de l’idée d’un retour aux sources et d’un rapprochement avec la nature. En effet, ils sont 83 % à penser que la place du végétal est essentielle, que ce soit à travers des espaces naturel individuels ou des façades et toits végétalisés. 22 % d’entre eux se plairaient dans une bulle de travail dans un espace naturel, 6 % sur un campus arboré.
Des bureaux qui ne ressemblent pas à des bureaux
Comme le bureau classique ne leur plaît pas, mais qu’ils tiennent quand même à y aller chaque matin, les étudiants interrogés imaginent une solution : des bureaux "qui ne ressemblent pas à des bureaux". De plus, 70 % envisagent de travailler de temps en temps dans des tiers-lieux en sortant de l’école. « Ils permettent la distinction entre lieu de résidence et lieu de travail, tout en cassant la représentation traditionnelle que l’on se fait d’un bureau », explique Ingrid Nappi-Choulet.
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