Jeunes diplômés : 5 secteurs qui recrutent à bac +5 en 2017

Quentin Velluet

Votre master en poche, vous débarquez sur le marché du travail sans trop savoir ce que vous voulez faire. Dans ce cas, mieux vaut commencer par vous renseigner sur les secteurs qui recrutent à votre niveau d’expérience et de compétence. En voici 5 pertinents, sélectionnés par Cadremploi, qui figurent dans le dernier guide des secteurs qui recrutent, publié chaque année par le Centre d’information et de documentation jeunesse (CIDJ).
Jeunes diplômés : 5 secteurs qui recrutent à bac +5 en 2017

Vous venez de décrocher votre master, vous avez une petite idée du métier que vous voulez exercer mais demeurez dans le flou total en ce qui concerne le secteur qui vous intéresse ? Pour vous éclairer, Cadremploi a sélectionné 5 secteurs dynamiques qui recherchent des jeunes diplômés à bac +5. Ils figurent dans le guide des secteurs qui recrutent, publié chaque année par le Centre d’information et de documentation jeunesse (CIDJ).

Banquiers et assureurs, ne recrutent plus sur leur cœur de métier

C’est un comble. Les entreprises de la banque et de l’assurance ne recrutent plus des banquiers, ni des assureurs. Dans leur viseur désormais, des fonctions commerciales ou support et en particulier des profils marketing et relation client.  Chez les assureurs, environ 13 000 recrutements seront effectués en 2017 dont le quart concernera des bac +5. En se basant sur les chiffres 2016, on peut penser que les débutants concerneront environ 10 % des recrutements cadres et 30 % pour les jeunes cadres d’un à 5 ans d’expérience.

Côté banques, les effectifs se rajeunissent du fait des départs à la retraite. À tel point que depuis 2013, les moins de 30 ans représentent la moitié des cadres recrutés. Les trois mastodontes français BNP Paribas, Crédit Agricole et Société Générale comptent recruter à eux seuls plus de 8 000 personnes en CDI sur un total de 124 000 postes à pourvoir potentiellement d’ici 2022 dans toute la France. Les embauches seront concentrées principalement en Île-de-France (8 000), Nouvelle-Aquitaine (4 200) et Auvergne-Rhône-Alpes (3 400) et concerneront essentiellement des fonctions support (juriste, fiscaliste, comptabilité, finance, contrôle de gestion ou encore communication et marketing. Gageons donc qu’en 2017 aussi, 50 % des recrutements concerneront les moins de 30 ans.

Audit et conseil : la rigueur à tous les niveaux

Si les 25-39 ans concernent 80 % des embauches du conseil et de l’audit, les places restent chères et le métier exigeant : plus de la moitié des jeunes recrues ne passent pas la première année. Si vous vous sentez prêt, deux moyens s’offrent à vous pour briguer l’un des 4 000 postes proposés en 2017 par les entreprises stars que sont EY, PwC, KPMG ou Deloitte. Première option, vous êtes diplômé d’une grande école de commerce (60 % des recrutements) et vous ciblez la branche finance qui est actuellement la plus en croissance. Seconde option, vous décidez d’être patient et intégrez un cabinet plus confidentiel et grimpez les échelons en attendant de vous faire repérer. Dans tous les cas, il vous faudra avoir un contact en interne qui pourra vous coopter. À noter qu’outre les consultants, les cadres administratifs, comptables ou financiers sont très recherchés par les entreprises du secteur.

Économie sociale et solidaire : un tiers de départs à la retraite à remplacer

Très en vogue chez les diplômés de grandes écoles, l’économie sociale et solidaire (ESS) représente 10 % de l’emploi en France. Les moins de 30 ans, qui ne représentent que 18 % des salariés pour le moment, devraient voir leur part augmenter dans les années à venir. En effet, le secteur est témoin de nombreux départs à la retraite qui concernent notamment des fonctions cadres commerciales de la banque, de l’intervention socio-éducative et de services support. 140 000 postes cadres devraient donc être à pourvoir d’ici 2025 dont 112 000 dès 2017. Stable depuis plusieurs années, les recrutements devraient concerner des postes de chef de service et d’éducateur : 40 % de jeunes devraient être embauchés dont 14 % de débutants et 26 % entre 1 et 5 ans d’expérience. À noter qu’en moyenne, les salaires proposés sont 10 % inférieurs aux autres secteurs économiques : « 80 % des salariés touchent entre 26 000 et 37 000 euros brut par an », précise Sébastien Darrigrand, délégué général de l’Union des employeurs de l’ESS.

Informatique et numérique : beaucoup de travail et pour longtemps

Cloud, big data, Internet mobile, objets connectés, sécurité des données… On ne compte plus les innovations numériques de ces dernières années boostées par l’engouement pour les start-up et l’entrepreneuriat. Dans ce bouillonnement créatif, les ingénieurs ont une place de choix. Notamment ceux qui accompagnent la transition numérique des clients d’entreprises de services numérique (ESN), telle qu’Alten, Altran ou GFI Informatique. Au total, plus de 36 000 emplois seront créés d’ici 2018, tous métiers confondus. Et pour l’instant, ce sont les jeunes diplômés et les cadres ayant entre 1 et 5 ans d’expérience qui représentent la majorité des recrutements (69 %).

Recherche & développement : élitiste mais pourvoyeur d’emploi

La recherche n’est plus l’apanage du secteur public. Les chercheurs sont de plus en plus embauchés par les entreprises privées, notamment pour développer des produits, procédés et services au sein des pôle recherche & développement des entreprises de l’industrie. Si 83 000 embauches sont prévues d’ici 2022, la majorité devraient être pourvues par les ingénieurs qui volent la vedette aux autres profils : ils représentent 54 % des effectifs de chercheurs en entreprises. Les autres sont soit docteurs (Bac+8) soit multidiplômés, ce qui leur donne la possibilité d’intégrer des fonctions de management, planification d’activités, de stratégie ou de communication.

Quentin Velluet
Quentin Velluet

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