L'absentéisme a augmenté de 18% en 2012

Nathalie Alonso

Selon une étude publiée ce vendredi par le cabinet de conseil ALMA CG, l’absentéisme en France a augmenté de 18% en 2012, soit une moyenne de 16,6 jours d’absence par salarié et un taux d'absentéisme de 4,53% contre 3,84% en 2012. Ces chiffres importants sont cependant à relativiser : 52% des salariés n'ont ainsi jamais connu d'absence en 2012 et quand il sévit dans l'entreprise, l'absentéisme varie selon les régions, le statut ou l'âge des salariés.

Les cadres restent toujours les moins touchés par l'absentéisme (2,28%) que les ouvriers ou les employés et agents de maîtrise dont les taux d'absence dépassent les 4%. L’écart se creuse cette année particulièrement chez les Seniors (+ de 50 ans) qui connaissent un taux record de 7,58% soit 27,7 jours contre un taux de 3,84 % chez les 31-40 ans, les plus assidus.

Mention passable au collaborateur francilien

Sur le plan géographique, si toutes les régions sont touchées, une percée est notable en Ile-de-France, traditionnellement très assidu au travail, avec 17,5 jours, soit un taux d'absentéisme de 4,78%, au-delà de la moyenne nationale. Au contraire, les travailleurs ont été plus assidus dans le quart sud-ouest (13,5 jours) et en Rhône-Alpes (13,7 jours). Les régions Nord (20,1 jours) et Méditerranée (19,7 jours) restent toujours marquées par un fort absentéisme.

Fait nouveau: les grandes entreprises enregistrent pour la première fois des taux d'absentéisme plus importants que la moyenne nationale, soit 4,66%. « Ce n’est pas la taille des entreprises mais bien la taille du collectif de travail qui a un impact sur la mobilisation des collaborateurs (...) », indique Yannick Jarlaud, directeur du département Santé, Sécurité et Environnement de travail d'Alma CG.

Côté secteur, les services enregistrent une explosion de l'absentéisme soit 20 jours contre 12,1 jours en 2012. Quant au BTP, bon élève, le secteur reste stable avec environ 10,3 jours d'absentéisme en 2012.

Or au fil des jours chômés par les salariés, la note s'allonge pour les entreprises : l'absentéisme a coûté en 2012 aux entreprises 6,98 milliards € et 8,77 milliards à l'État en termes d'indemnités journalières, soit une facture de près de 16 milliards d'euros pour le secteur privé. Pour expliquer cette tendance à la chaise vide, les DRH citent l'état de santé des salariés tels que les maladies saisonnières ou chroniques (59%), l'ergonomie des postes (bruit, température, lumière)(41%) et la charge et l'organisation de travail (40%).

Nathalie Alonso © Cadremploi.fr

Nathalie Alonso
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