L'intérim reprend des couleurs en mars

Michel Holtz

A qui se fier ? A Pôle emploi, qui augure de 1,6 millions d’offres d’emploi cette année et vient de livrer les chiffres de l’intérim en hausse de 1,2% au mois de mars dernier ? Ou au Prisme, qui nous révèle ce jour que la crise freine les reprises d’emploi après un an d’intérim, en rappelant que l'emploi temporaire a chuté de 8.1% sur un an au premier trimestre 2012 ?

Baromètre de la reprise, ou de la crise, les chiffres du travail temporaire sont auscultés de près et se sont rarement trompés. Premiers à plonger en cas de baisse d’activités, ils sont aussi les premiers à s’améliorer quand la sortie du tunnel est en vue. Et les chiffres globaux de l'intérim relativisent quelque peu l’optimisme de Pôle emploi.

Le léger mieux est lié à la hausse des intérimaires dans la construction qui voit ses effectifs gonfler pour un temps de 4,9%. La hausse est plus légère dans le tertiaire (1,3%) et plus particulièrement dans la vente et dans la réparation automobile. Une branche qui n’est pas traditionnellement une grosse cliente de l’intérim et qui a vu au mois de mars une hausse de 3% de ses effectifs temporaires. Ce qui n’est pas forcément une très bonne nouvelle. Car la chute des ventes de voitures neuves (-30% pour certaines marques) incite les concessionnaires à la prudence et à l’embauche de vendeurs temporaires. Une première. Et comme les français conservent leurs voitures plus longtemps, ils la réparent plus souvent. D’ou le recours a des intérimaires dans les ateliers lorsqu’il faut combler le surcroît d’activité.

Michel Holtz © Cadremploi.fr

Michel Holtz
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