La 1ère business académie de Seine-Saint-Denis va les aider à monter leur boîte

Michel Holtz

Ceci n’est pas un meuble Ikea. Même si l’origine suédoise de Yump est similaire. Ce Young Urban Movement Project, « que l’on prononce Yeump », précise Thomas Fellbom, le directeur français de l’association, souhaite mettre le pied à l’étrier à de jeunes de Seine-Saint-Denis voulant monter leur entreprise.

21 d’entre eux reprendront le chemin de l’école le 2 octobre prochain pour 6 mois de formation « entrepreneuriale ». Tous ont été sélectionnés par un collège de 15 experts venus des grandes entreprises partenaires de l’opération (Mercuri Urval, Renault, Altran, LCL, Microsoft, etc.). « Ils étaient 87 au départ, repérés par des associations locales et les collectivités de Seine Saint-Denis. » Des repérages qui ne sont pas déroulés dans les écoles de commerce, mais dans les quartiers. Car chez Yump, peut importe le diplôme, ou son absence.

« Ce qui compte, c’est l’envie, la personnalité, la niaque, et la cohérence du projet ». Comme celui de cette ex-championne du monde de boxe. Les filles dans le noble art sont déjà rares, mais celle-ci souhaite de surcroît transmettre les valeurs de son sport aux cadres d’entreprises. Et devenir coach. La voilà partie, avec ses 20 camarades, pour 6 mois d’alternance entre les bancs de l’école (prêtée par la mairie d’Aubervilliers) et des stages dans les entreprises sponsors.

« Un sponsoring qui n’est pas que sous la forme d’un accueil en stage. Les partenaires ont versé 450 000 euros pour nous permettre de fonctionner. » Ces entreprises s’engagent également à suivre les jeunes après leur formation durant cinq ans. Le temps que la coach-boxeuse soit reconnue dans le monde de la formation, que le site internet de conciergerie pour mère de famille trouve ses adhérentes, et que cette future chaîne de restauration spécial couscous attire les gourmets.

De futures entreprises que Thomas Fellbom souhaite pérennes, et créatrices d’emplois. « On essaie d’éviter les auto-entrepreneurs.» Même si ce ne sera pas toujours possible, du moins en début d’activité. Lorsque Yump France sera sur les rails, son boss tentera d’implanter son modèle ailleurs, comme ce suédois de France l’a déjà fait à Stockholm en 2009. Une fibre sociale récente pour cet ancien patron d’un groupe côté en bourse. Et qui a eu affaire, et fort à faire, avec ses actionnaires. « Et leur court-termisme ». Aujourd’hui il se donne le temps. Et en donne à ceux qui ont besoin d’un coup de main pour se lancer à leur tour.

Michel Holtz © Cadremploi.fr

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