La semaine de travail traditionnelle serait-elle en train de disparaître ? D’après une enquête de la Dares, le département étude du ministère du Travail, moins de la moitié des actifs de l’Hexagone (44%) a encore des horaires « classiques » : du lundi au vendredi, de 8h20 à 17h30, avec 1h20 de pause déjeuner. Les autres ? Ils travaillent plus, en horaires décalés, ou pas assez. Du coup, leurs journées de travail rallongent, sont reportées la nuit ou le week-end, ou coupées en raison de contrats à temps partiels.
Un cadre sur trois travaille plus de 62 heures par semaine
Un quart des actifs pratique ainsi la « semaine longue », soit plus de 52 heures par semaine, avec une journée qui débute dès 7h35 pour se terminer à 19h55. Un tiers des cadres (32%) est dans ce cas de figure. Mais le compteur peut encore monter ! Plus d’un cadre sur dix (13%) estime ainsi son temps de travail à plus de 62 heures par semaine. Chez les non-salariés (professions indépendantes, chefs d’entreprise) c’est un tiers des sondés qui affiche une telle charge de travail. Ils reconnaissent, évidemment, que leur semaine de travail déborde plus largement que les autres sur le samedi et le dimanche.
En contrepartie de leurs journées à rallonge, ces « sur-actifs » bénéficient d’une plus grande liberté dans la gestion de leurs horaires. Un tiers d’entre eux peuvent choisir librement leurs horaires, contre 18% en moyenne dans toute la population active et 38% peuvent s’absenter sans difficulté plusieurs heures pendant leur journée de travail en cas d’imprévu (contre 24% en moyenne).
Michel Holtz © Cadremploi.fr
