La motivation des cadres décryptée

Marine Relinger

Pas le moral, les cadres. Le dernier baromètre Viavoice a rendu en août sa plus grise photographie de l'humeur des cols blancs jamais enregistrée. Et on apprend aujourd'hui qu'ils sont 70% à craindre le chômage "pour eux ou pour leurs proches", selon un sondage TNS-Sofres commandé par l'Association des maires des grandes villes de France.

C'est dans ce contexte des plus alarmistes que l'Atelier BNP Paribas a eu la bonne idée de décrypter "les nouvelles formes d'engagement des salariés". Ainsi, neuf cadres sur dix se disent impliqués dans leur entreprise, selon le sondage IFOP-L'Atelier BNP Paribas présenté ce matin devant un panel de RRH. Plus signifiant, plus de 40% des sondés (sur un millier de salariés interrogés) s'affirment très impliqués et environ la moitié assez motivée.

Mais quel contour donnent-ils à cette notion de motivation ? Avant tout, il s'agit de prendre du plaisir dans son travail (64%), mais aussi d'adhérer aux valeurs de son entreprise (58%) ou d'aller au-delà des missions prévues dans son contrat (55%).

Quels outils peuvent alors être mis en œuvre, du côté de l'entreprise ? Pour 86% des répondants, la notion d'engagement est indissociable de celle de plaisir. Il revient donc à l'entreprise de faire disparaître les freins au bien-être (charge de travail trop importante, liberté d'action réduite...). Quels que soient les outils, ils doivent être pertinents avant tout : seuls 6% des répondants citent les nouveaux espaces virtuels comme un outil d'engagement supplémentaire ; 64% considèrent les outils de valorisation de types ludiques (gamification) comme des outils sans utilité a priori. Adieu lipdubs, serious games mal ficelés, et autres gadgets ?

Marine Relinger © Cadremploi.fr

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