Le gouvernement d'Angela Merkel est pris de court par les grandes entreprises du Dax (l'équivalent de notre Cac 40) qui vont prochainement publier des objectifs chiffrés de représentation des femmes aux postes de direction.
Les grands groupes allemands comme Volkswagen, Deutsche Telekom ou Siemens ont rendu publique leur envie de féminiser les grands postes de direction mais se sont prononcés contre une loi imposant un quota. Aujourd'hui, le personnel de direction des 200 plus grandes entreprises du pays ne contient que 3,2% de femmes.
Bien que nos amis d'Outre-Rhin soient à la traîne dans ce domaine, le débat est agité dans les couloirs du Bundestag, où la ministre de l'emploi Ursula von der Leyen, favorable à une loi, s'oppose à ses confrères, soutenus par la chancelière.
Les entreprises du Dax s'opposent aussi à la proposition de la ministre de la famille, Kristina Schöder, proposant le vote d'une loi obligeant les entreprises allemandes à publier des objectifs chiffrés en matière de représentation féminine dans leurs rangs, estimant que cette proposition « allait trop loin ». Elles renvoient aussi la balle aux pouvoir publics, arguant que « les freins [étaient] dans les têtes et dans les cœurs » et que ceux-ci devaient proposer des « structures de garde des petits qui correspondent aux besoins et la journée continue à l'école ».
Amandine Bégasse © Cadremploi.fr
