Le BMO nouveau est arrivé

Michel Holtz

Au printemps, on attend le retour des petits oiseaux et du BMO. Cette étude, sobrement baptisée Besoin en Main d'Oeuvre, est réalisée chaque année par Pôle emploi et ne fait pas dans le panel maigrichon. L'organisme demande à pas moins de 1,6 million d'entreprises si elles vont embaucher cette année. Et si oui, combien de personnes et pour quels postes. Il ne reste plus qu'à faire tourner le logiciel de traitement des réponses et attendre que tombe le résultat, qui a été publié hier.

Au premier coup d'œil on se réjouit, puisque le BMO nouveau prévoit 1,5 million de recrutements pour 2011. Mais c'est en avançant qu'on déchante. Car 600 000 de ces embauches sont saisonnières. Et 42% sont des emplois relevant des services à la personne. Pour les aide-soignants et tous les métiers de la santé d'ailleurs, comme pour les serveurs et tous ceux qui oeuvrent dans l'aide à domicile, la recherche d'un emploi ne devrait pas être trop coton. Mais, ça, on le savait déjà. Comme on savait que les fonctions liées à l'informatique sont en pénurie. Et que les ouvriers du bâtiment et les cadres administratifs risquent d'avoir du mal à décrocher un job.

Reste que le BMO et la vaste banque de données qu'elle constitue est intéressante pour les chercheurs d'emploi, cadres ou pas, qui sont prêts à déménager. Un site Internet, mis en place par Pôle emploi, permet de connaître les différents coins de France où les entreprises se déclarent prêtes à embaucher dans l'année, en signalant les métiers recherchés. Une nomenclature des bassins d'emplois tellement indispensable que l'on se demande bien pourquoi un tel outil n'existe pas depuis toujours.

Michel Holtz © Cadremploi.fr

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