Les ressources humaines sont-elles toujours les mal-aimées de l’entreprise ? Si l’on en croit le dernier baromètre de l’Apec réalisé avec l’association nationale des DRH, ils ont plutôt la cote ces temps-ci. 6% des boîtes envisagent de recruter un ou plusieurs professionnels de cette fonction et le nombre d’offres les concernant est en hausse de 15% au cours du troisième trimestre de cette année par rapport à l’an passé. Une embellie, alors que les offres globales destinées aux cadres sont en baisse de 1% sur la même période, toujours selon l’Apec. Mais pourquoi cette cote soudaine pour les spécialistes des ressources humaines ? Pierre Lamblin, Directeur du Département Etudes et Recherche a son idée : « Les cadres en général restent en poste. La baisse du turn-over oblige les entreprises à revoir leur politique RH. Elles doivent se renforcer en gestion de carrière et dans le domaine des formations.» Car si les cols blancs ne changent pas d’entreprise, ils souhaitent néanmoins évoluer et changer de poste.
Certaines fonctions ne trouvent pas de candidats
« En outre, poursuit Pierre Lamblin, la complexité législative et les nouveaux accords à négocier entrainent des surcroits d’activités ». Des missions spécifiques qui ne trouvent pas toujours preneurs. Car le baromètre note que les entreprises ont du mal à dénicher les bons candidats pour les bons postes. Air connu : le baromètre évoque l’inadéquation entre les profils recherchés et les formations initiales, notamment pour les jeunes diplômés. « Ils ne sont pas toujours suffisamment rôdés aux négociations et à la communication RH. C’est un problème que nous évoquons souvent avec les pouvoirs publics. » Si la pénurie est réelle sur certaines expertises, le nombre de candidats qui postule aux offres est quant à lui élevé, comparativement à d'autres secteurs. Ainsi, 58 candidats postulent en moyenne à un poste RH, contre 42 pour les autres fonctions cadre. Côté salaire en revanche, tous les cols blancs sont dorénavant à égalité, du moins en moyenne, puisqu’ils sont payés 36 000 euros par an.
Michel Holtz © Cadremploi.fr
