Selon une étude du Ministère du travail (Dares) diffusée jeudi, les cadres ont connu la plus forte hausse de salaire brut en 2010, soit + 2,8%*, ramenant le montant mensuel de leurs émoluments à 3950 euros net, contre 3851 euros en 2009. C’est bien plus que les hausses de salaires net des professions intermédiaires (1,9%), des employés (1,8%), les ouvriers ne grappillant quant à eux que 1,3% d’augmentation.
Dans le secteur privé et les entreprises publiques, le brut moyen mensuel s’élève à 2 764 euros (en hausse de +2,1 %) et le salaire moyen net de tous prélèvements sociaux à 2 082 euros (+2,0 %). Mais en tenant compte du regain d’inflation (+1,5 % en 2010), le salaire net moyen toutes catégories confondues a progressé moins vite en 2010 qu'en 2009 : +0,5%, après 1,2% en 2009, en euros constants.
Les banquiers et les ingénieurs R&D sont les mieux lotis
Bonne nouvelle pour les banquiers : après avoir subi de plein fouet la crise financière de 2008 et 2009, les salaires dans le secteur des activités financières et d’assurance, à forte concentration de cadres, sont repartis à la hausse (+3,4 % après -1,6 % en 2009), avec un net à 3088 euros. Les ingénieurs de la R&D s’en sortent eux aussi très bien avec un salaire net mensuel en hausse de 3,4% à 3143 euros.
A noter, aussi, que les professionnels de l’information et de la communication (informatique et télécoms compris) ont de leur côté connu une hausse de salaire moyenne de 3,2%.
Du point de vue des branches professionnelles, l’immobilier arrive en tête avec +6,1% de hausse de salaires, derrière les banques (+6,4%) mais très loin devant les cabinets d’expertise comptable (+1,2%) ou la branche sanitaire et social en lanterne rouge (+1%).
Sans surprise, c’est dans les grandes entreprises que les salariés ont connu les meilleures revalorisations : +1,8 % pour les entreprises de moins de 10 salariés et +1,6 % pour celles de 10 à 19 salariés, contre +2,0 % au sein de l’ensemble des entreprises.
*Les taux d’évolution sont mentionnés en euros courants (non corrigés de la hausse des prix) sauf mention contraire.
Nathalie Alonso © Cadremploi.fr