Les cadres seront-ils bientôt rémunérés aux clics ? Une étude publiée par L'Atelier BNP Paribas et l'Ifop soulève la question. Les réseaux sociaux pourraient devenir à terme un nouveau vecteur d'évaluation des cadres, et le centre de veille et d'analyse des nouvelles technologies du groupe bancaire a demandé aux intéressés ce qu'ils pensaient de la question.
Selon les résultats du sondage, basé sur un panel d'un millier de cadres français, ces derniers se montrent plus enthousiastes que frileux. Avec des réserves, évidemment.
Ainsi, s'ils estiment (à 61%) que leurs compétences pourraient être jugées en fonction de ce qu'ils publient et communiquent (des courriels aux réseaux professionnels). L'entretien annuel, basé sur le ressenti d'un N+1 qui n'est pas souvent là, c'est médiocre. Et ringard ?
Ne tirons pas des plans sur la comète. Pour l'heure, les cadres sont beaucoup plus nombreux à jouer du powerpoint que des réseaux sociaux du Web : seul, au plus, un tiers des cadres utilise Facebook, Viadeo et/ou LinkedIn au travail. Seul un peu plus d'un quart (26%) estime que Facebook et consorts peuvent être considérés comme un outil d'évaluation.
Si des entreprises américaines analysent déjà certaines pratiques de leurs cadres en ce domaine, aucun usage n'émerge officiellement. Et l'Atelier BNP Paribas de souligner qu'il faudrait, avant d'aller plus loin, lever un certain nombre de freins. "Quid des salariés qui ne publient pas d'information de par leur métier ? Quid des salariés peu à l'aise avec l'expression écrite ? Le buzz ne fait pas tout", souligne le centre.
Pour ceux qui veulent en savoir plus, voici quelques mises en lignes donnant un aperçu des débats suscités lors d'une journée organisée conjointement sur ce thème par l'Atelier BNP Paribas :
"Les médias sociaux aideront les managers à affiner leurs évaluations"
"L'évaluation via les réseaux peut être perçue comme discriminante"
"Avant de penser à évaluer, il faut encourager la participation sur les réseaux"
"Evaluer l'activité numérique d'un salarié peut mener à des dérives"
Marine Relinger © Cadremploi.fr
