Tous les indicateurs sont à la baisse. Qu’ils concernent la durée moyenne de recherche d’un emploi, le taux de CDI, ou tout simplement le nombre de jeunes en poste un an après avoir quitté l’école. L’ensemble des chiffres de l’étude Apec jeunes diplômés livrée ce matin confirme une dégradation.
L’Agence pour l’emploi des cadres a interrogé 4512 diplômés (bac+4 et plus) de la promo 2012 au printemps dernier et son constat est formel : ils ne sont que 64% à être en poste un an après leur sortie d’école. Soit une baisse de 7 points par rapport à la fournée précédente. De quoi donner quelques frissons à la promo qui débarque actuellement sur le marché de l’emploi. Mais pas à Jean-Marie Marx, le directeur général de l’Apec qui, dans son communiqué, se veut optimiste. « Dans un contexte économique en légère amélioration, l’accès des jeunes diplômés au premier emploi pourrait être meilleur dans les prochains mois. » Sauf que ce marché, même en légère amélioration, devra absorber les diplômés qui n’ont pas trouvé de job l’an passé, en plus de ceux qui débarquent cette année.

Deux mois en moyenne pour décrocher un job
Reste que pour les chanceux qui sont en poste, le temps de recherche de ce premier emploi n’a pas varié, selon l’enquête. La durée moyenne pour le décrocher est de deux mois et c’était déjà le cas un an auparavant. Parmi ces vernis, les ingénieurs sont en tête, puisque 70% d’entre eux étaient en poste ce printemps. Une veine relative, puisque leurs aînés étaient à 80% dans ce cas en 2012. Les scientifiques sont donc les mieux lotis.
Et les autres, les juristes, les diplômés des écoles de commerces et l’ensemble des universitaires ? Leur côte est en baisse. Seulement 62% de ces derniers ont un emploi, alors qu’ils étaient 7% de plus un an avant. Les anciens des grandes écoles de commerce, sont certes mieux lotis que leurs compères des facs. Mais, pour eux aussi, c’est l’année des dégâts, puisqu’ils ne sont au travail que pour 66% d’entre eux, contre 72% en 2012. Quant aux fonctions où les jeunes diplômés, ingénieurs comme managers, trouvent le plus facilement à s’employer, ce sont la recherche et développement, la gestion, la finance et l’administration.
Des salaires à l’embauche à la baisse
Trouver du travail, c’est bien. En CDI, c’est mieux. Si le niveau de recrutement est à la baisse, le niveau de précarité des postes décroché est quant à lui à la hausse de 5 points. Cette année, seuls 51% des jeunes diplômés sont en CDI, près d’un an après leur sortie des cours. Un taux qui atteignait 56% l’an passé. Même baisse, logique, pour le statut cadre : 63% des diplômés de frais l’avaient obtenu l’année dernière, contre 60% ce printemps. Conséquence plutôt logique de cette dégradation générale : le salaire moyen obtenu pour un premier poste de jeune diplômé est lui aussi à la baisse. De 28 800 euros, il est passé à 28 600 euros.
Michel Holtz © Cadremploi.fr
