Les cadres n'aiment pas le changement

Mathieu Bruckmüller

Le cadre français serait-il routinier ? D'après une étude menée par le groupe de conseil Mercuri Urval, la réponse est oui.

Contrairement à leurs voisins européens, ils seraient plus pessimistes sur le bien fondé des mutations en cours au sein des entreprises. Que l'on parle de réorganisations d'équipes, d'innovation ou d'adaptation des outils suite à un changement technique, de développement d'un nouveau segment d'activité ou encore d'optimisation des coûts.

Ainsi, nos cadres ne sont que 41% à être satisfaits des changements entamés en 2010 dans leur entreprise contre 60% en moyenne pour les cadres des 8 pays (Autriche, Allemagne, Belgique, Hollande, Italie, Espagne, France, Suisse) dans lesquels a été menée le sondage. Un taux qui grimpe à 73% en Allemagne et aux Pays-Bas.

Plusieurs raisons expliquent le pessimisme des cadres français. C'est en France que les processus de changement ont concerné le plus grand nombre d'entreprises : 78% ont entamé ce type de démarche en 2010 contre 70% en Italie, 62% en Espagne et 49% en Allemagne.

Ensuite, à la différence des autres pays, les managers français ont tendance à multiplier les objectifs des opérations de changement qu'ils lancent.

« Les managers français obtiendraient de meilleurs résultats en ciblant et en réduisant les ambitions de leurs projets. Ils généreraient moins de déception et de frustrations au sein de leurs équipes », analyse donc Hubert L'Hoste, directeur de Mercuri Urval France.

 

Mathieu Bruckmüller © Cadremploi.fr

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