Les cadres sont accros au boulot… mais ne s’en plaignent pas

Ingrid Falquy

Huit cadres sur dix sont en surcharge de travail. Pour en venir à bout, ils mêlent vie professionnelle et vie privée. Mais avec le sourire : plus de la moitié d’entre eux considère leur job comme un plaisir.

Checker ses emails, confirmer ses rendez-vous, relire les dossiers importants. C’est presque un rituel du coucher pour certains cadres. Ils sont 46 % à consulter tous les soirs ou presque leur boîte mail professionnelle, contre seulement 24 % pour les autres salariés, selon un sondage mediarh.com - OpinionWay réalisé auprès de 1016 salariés. Ils sont aussi plus nombreux à avouer avoir du mal à décrocher en rentrant chez eux. Un tiers d’entre eux continue même à travailler le week-end et pendant les vacances. Ils y sont bien obligés, puisqu’ils sont plus souvent confrontés à une surcharge de travail : de temps en temps pour 50 % d’entre eux, régulièrement pour 30 %.

Le plaisir de travailler

Si les cadres travaillent autant, c’est parce qu’ils sont passionnés. Le travail est un plaisir pour 56 % d’entre eux : leur métier les intéresse, leurs missions les enrichissent. Un plaisir tel qu’ils en deviennent accros. Ils ont même besoin du stress qui en découle, une adrénaline nécessaire à 59 % d’entre eux pour bien travailler. De leur côté, la moitié des non-cadres considère leur job comme une contrainte ou un simple moyen de gagner sa vie.

Pas plus de burn-out chez les cadres hyperactifs

Alors, pas besoin pour autant de tirer la sonnette d’alarme. Les cadres ne sont pas plus en situation d’épuisement professionnel que les autres. Logique : plus on va au travail par plaisir, moins on a de chance de faire un burn-out, à en croire les résultats de l’étude. Et puis, ce n’est pas leur travail qui les empêche de vivre pleinement leur vie privée : 71 % d’entre eux assurent avoir un bon équilibre vie personnelle/vie professionnelle. Tout va bien donc.

Ingrid Falquy
Ingrid Falquy

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