Les candidats pistés sur le web

Michel Holtz

Certains ont beau promettre, jurer, cracher. Ils ont beau expliquer que les pages Facebook, comptes twitter et autres réseaux au contenu plus ou moins perso ne les regardent pas... Il n'empêche. Si l'on en croit l'enquête réalisée par TNS Sofres pour le cabinet de recrutement Expectra, 51 % des recruteurs s'en vont lire « régulièrement ou occasionnellement » ce que les candidats publient sur les réseaux sociaux et professionnels, comme Viadeo ou LinkedIn. Une pratique destinée, dans 25 % des cas, à vérifier les infos contenus dans les CV.

Evidemment, cette tendance n'est pas forcément la règle. Mais ce sondage, réalisé du 21 septembre au 21 octobre 2011, porte tout de même sur un échantillon de 1459 responsables ou collaborateurs des ressources humaines. Et pour Didier Gaillard, le DG d'Expectra interrogé par l'AFP, « le train est parti ». Pour lui, « le recours aux réseaux sociaux va certainement encore évoluer fortement dans les années à venir ».

Pour autant, cette bascule ne concerne que la "validité" des candidatures (avec toujours cet écueil possible : un certain flicage des candidats). En ce qui concerne le sourcing, la recherche proprement dite de leurs candidats, les recruteurs font toujours majoritairement confiance aux bonnes vieilles méthodes : le bouche à oreille et les jobboards.

Dans la foulée, les sondeurs en ont profité pour prendre la température sur le marché du recrutement. Surprise : seuls 18% des recruteurs envisagent des réductions d'effectifs cette année. Un optimisme feint ou réel, mais inversement proportionnel à celui des cadres qui, dans leur grande majorité, estiment ici que le nombre de chômeurs en France augmentera dans les mois à venir et s'attendent à une dégradation de leur niveau de vie. On se retrouve en fin d'année pour connaître les gagnants de ce grand concours de prédictions.

Michel Holtz © Cadremploi.fr

Michel Holtz
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