Les coulisses des recrutements cadres en chiffres

Adrian de San Isidoro

La dernière étude du cabinet Robert Walters dévoile les coulisses des processus de recrutement cadre, qui ont tendance à trop s’éterniser pour les candidats.

« On vous rappelle très vite pour la suite ! », lance votre interlocuteur à l’issue d’un entretien d’embauche prometteur. Problème : le "très vite" peut se transformer en plusieurs semaines d’attente. Une fois sur trois, l’attente dépasse les trois mois, selon la dernière étude* publiée par le cabinet Robert Walters sur les processus de recrutement. Pire : dans 4 % des cas, certains recruteurs recontactent les candidats cinq mois après l’entretien d’embauche ! Des délais beaucoup trop longs pour les trois quarts des sondés, qui espèrent obtenir une réponse positive ou négative sous deux mois maximum. Une des raisons invoquées par les recruteurs pour expliquer cette attente ? Trouver les meilleurs profils prend du temps…

Des temps de recrutement variables en fonction du poste

Et les délais de recrutement peuvent s’allonger en fonction de l’importance du job. Un employeur anonyme estime ainsi dans l’étude que le nombre d’entretiens fixés « dépend de la séniorité du poste à pourvoir et de sa durée ». Toutefois, même si les candidats voudraient que cela aille plus vite, ils comprennent la difficulté d’un recrutement puisqu’ils estiment que trois entretiens sont nécessaires avant de recevoir une proposition d’embauche.

Lors de ces rendez-vous, les candidats rencontrent généralement les responsables RH, N+1 et N+2. Ils sont nombreux (60 %) à vouloir échanger avec les membres de leur future équipe pendant le  processus de recrutement… mais cela ne se produit en réalité que dans 21 % des cas. Pour chaque entretien, les cadres interrogés préfèrent aussi se limiter à deux interlocuteurs, quand les entreprises souhaitent impliquer trois de leurs collaborateurs.

Autre reproche récurrent des personnes interrogées à l’égard des employeurs : l’absence de retour après un entretien. 79 % à attendent un coup de fil ou un email… en vain. Un chiffre étonnamment élevé lorsqu’on le compare au discours des recruteurs, qui prétendent rappeler les candidats plus d’une fois sur deux après leur entretien.

*L’étude a été réalisée par le cabinet Robert Walters en juin 2015, auprès de 2 355 candidats et de 180 employeurs français.

Adrian de San Isidoro
Adrian de San Isidoro

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