Les créatifs sont plus exposés aux maladies mentales

Nathalie Alonso

Ce n’est plus de la mythologie : le génie a un grain de folie. La preuve avec Ernest Hemingway, Van Gogh ou Tennessee Williams pour ne citer qu’eux parmi les illustres... Et avec la récente étude publiée mardi par l’Institut médical suédois Karolinska, sous le titre « Mental illness, suicide and creativity ». Cette dernière souligne que les salariés des métiers créatifs sont davantage exposés aux maladies mentales telles les troubles bipolaires - et plus souvent soignés dans ce cadre - que dans le reste de la population.

A en croire l’Institut, les danseurs, écrivains, photographes et chercheurs sont donc, globalement, plus instables psychologiquement que d’autres professionnels. Les écrivains sont en particulier les plus susceptibles d’être diagnostiqués avec des troubles de la schizophrénie, dépression, syndrome d’anxiété et abus de substances psychotropes, avec parfois leurs conséquences dramatiques : ils ont 50% plus de chances de se suicider que leurs autres compatriotes, notent les chercheurs.

Pour en arriver à ces conclusions plus que déstabilisantes, l’université de médecine suédoise à Stockholm s’est basée sur un échantillon de données collectées lors de ces 40 dernières années sur près d’1,2 millions patients et leurs proches. « Nous montrons que le système de dopamine d’une personne créative et en bonne santé est proche de celui identifié chez les personnes souffrant de schizophrénie», ajoute le professeur Fredrik Ullén de l’institut Karolinska.

Déjà l’année dernière, l’Institut avait constaté que les familles ayant une histoire liée aux troubles bipolaires et à la schizophrénie étaient davantage susceptibles d’engendrer des artistes et scientifiques. Désormais, c’est le lien entre créativité et maladie mentale qui est fait.

Nathalie Alonso © Cadremploi.fr

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