Les entreprises de taille intermédiaire pèsent 45% de la création d'emploi cadres

Nathalie Alonso

Les Entreprises de taille intermédiaire (ETI) représentent un débouché d’emploi non négligeable pour les cadres, auquel ces derniers pensent peu, rapporte une étude de l'Apec publiée jeudi. Les cols blancs, en effet, se portent davantage sur les PME et les grands groupes. Mais les ETI – appellation qui regroupe les entreprises comptant entre 250 et 4999 salariés – ont créé 16 000 nouveaux postes de cadres en 2012, soit 45 % de la création totale d’emplois cadre. C'est deux fois plus que les PME pourtant deux fois plus nombreuses. Selon l'Insee, les ETI employaient, en 2010, 30 % des cadres du privé (soit 870 000 personnes), contre 35% chez les PME.

Bien que minoritaires (4600 établissements soit 4,9 % du total des entreprises), les ETI font ainsi figure de moteur de la croissance et de la compétitivité dans le landernau économique français. Pour l'APEC : "si les ETI bénéficient plutôt d’un marché de l’emploi cadre dynamique qui leur permet de se développer, les PME s’inscrivent davantage dans une logique de renouvellement des départs".

Pierre Lamblin, directeur du département Etudes et recherche, y voit également un "effet de taille": "contrairement aux PME, les ETI ont une taille suffisante pour développer des fonctions supports telles que les ressources humaines". "Dotées d'une plus grande surface financière, elles sont plus exposées à l'international, investissent plus et créent plus d'emplois", détaille Pierre Lamblin.

"À l’avenir, la présence des ETI sur le territoire français devrait se renforcer", prédit l'Apec. Les ETI sont en effet jugées trop peu nombreuses" en France par rapport à notre voisin allemand qui en compte trois fois plus. Les débutants devraient profiter de ce dynamisme : en 2012, un quart des embauches concernait les jeunes diplômés contre 21 % en moyenne.

Les ETI sont particulièrement appréciées des "diplômés de l'université qui recherchent des entreprises à taille humaine et plus de relationnel dans leur travail", selon Pierre Lamblin. Au contraire, "les jeunes issus des grandes écoles visent d'abord les grandes entreprises", où sans surprise, "les opportunités en terme de mobilité professionnelle sont plus importantes".

Nathalie Alonso © Cadremploi.fr

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