Ingénieurs : les métiers qui vont recruter dans l’aéronautique fin 2017

Quentin Velluet

Actuellement au meilleur de sa forme, l’aéronautique français a besoin de recruter pour tenir les cadences imposées par des contrats de plus en plus importants.
Ingénieurs : les métiers qui vont recruter dans l’aéronautique fin 2017

430, c’est le nombre d’A320 que vient de vendre Airbus au fonds d’investissement américain Indigo Partners au Salon de l’aéronautique de Dubaï. Un nouveau contrat record pour l’industrie française qui confirme la bonne santé de l’aéronautique hexagonal. Et pour livrer autant d’engins volant à temps, 8 000 recrutements ont été prévus pour 2017*. Les besoins pour 2018 ne sont pas encore chiffrés, mais parmi les embauches à venir, un bon nombre concerneront les ingénieurs. C’est ce que confirme une étude publiée par l’école d’ingénieurs Ipsa, qui souligne que 89 % des dirigeants du secteur jugent important d’en recruter au cours des 12 mois à venir. Mais quels métiers recherchent-ils ?

>> Voir aussi : L’aéronautique veut recruter plus de femmes

Le grand retour de la production

C’est notamment dans la production que les besoins sont importants. Pressés par des carnets de commandes pleins, des délais exigeants et un nombre important de départs à la retraite, 36 % des dirigeants interrogés citent les ingénieurs production parmi les profils recherchés en priorité.

Mais le secteur spatial et aéronautique a aussi besoin d’ingénieurs méthodes et industrialisation des process. C’est d’ailleurs le métier le plus cité par les dirigeants (43 %) devant les postes en bureau d’études aéronautique et spatiale (31 %), les ingénieurs qualité (28 %) et la maintenance aéronautique (23 %).

>> À lire : Les chiffres qui vous font regretter de ne pas être ingénieur

Les drones, une filière prometteuse

Porté par des commandes venant de secteurs aussi divers que l’agriculture, la défense ou la consommation grand public, les drones sont considérés par 53 % des dirigeants interrogés comme l’innovation qui créera le plus d’emplois à l’avenir. Résultat, le métier d’ingénieur drone est cité par 20 % des sondés comme nécessaire à embaucher au cours des 12 mois à venir.

Comme les drones, l’intelligence artificielle mais aussi l’avion électrique et le big data font partie des prochains défis à relever par la filière aéronautique et spatiale. L’activité recherche et développement est donc en première ligne. En conséquence, 44 % des dirigeants du secteur souhaitent renforcer leurs effectifs dans cette activité pour l’année à venir.

 

Le savoir-être avant les compétences techniques

« Les acquis techniques et professionnels font partie des exigences standards des recruteurs dans ce secteur. C’est pour cela qu’elles sont peu citées », explique Francis Polet, directeur général de l’Ipsa. Résultat, les qualités les plus appréciées des dirigeants chez les jeunes diplômés relèvent plus du savoir être que des compétences techniques : 87 % d’entre eux attendent d’un jeune ingénieur qu’il ait l’esprit d’initiative et des capacités d’adaptation, 67 % recherchent des personnes sachant s’intégrer facilement à une équipe et 53 % plébiscitent la capacité à apprendre.

Les dirigeants retrouvent globalement ces qualités chez leurs jeunes recrues : 92 % estiment que les jeunes diplômés correspondent à leurs attentes sur la capacité à apprendre. De même pour la capacité à s’intégrer à une équipe (91 % satisfaits) ou sur la culture générale et les acquis techniques (83 %).

Connaître le monde du travail

Alors si tous les profils sont semblables et plaisent aux recruteurs, comment sortir du lot ? Par une connaissance plus approfondie du monde de l’entreprise. Seuls 54 % des dirigeants de l’aéronautique interrogés pensent que les jeunes diplômés ont une connaissance du monde du travail qui colle à leurs attentes. Certes c’est plus de la moitié, mais il reste une marge de progression pour les candidats sur ce plan. Faire des stages dans des structures variées (TPE, PME ou grands groupes) est donc un atout pour les candidats qui auront une vision plus large des enjeux, des modes de travail, des hiérarchies et des relations professionnelles et pourront concurrencer des profils plus expérimentés. 

 

*Données Gifas, 2017.

**Étude Ipsos représentative du secteur (méthode des quotas) et menée par téléphone du 7 septembre au 13 octobre auprès de 200 dirigeants d’entreprises du secteur aéronautique et spatial.

Quentin Velluet
Quentin Velluet

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