Les plus bosseurs sont aussi les plus gros buveurs

Ingrid Falquy

Une étude du Journal of British Medicine (JBM) montre que ceux qui travaillent plus de 48 heures par semaine boivent davantage d’alcool. Leur consommation est même dite à risque.

Les acharnés du boulot ne boivent pas que de l’eau. Les personnes qui travaillent plus de 48 heures par semaine ont davantage tendance à sombrer dans une consommation d’alcool à risque, révèle l’analyse d’une série d’études qui s’appuie sur les données de plus de 400 000 participants de 14 pays différents. Comparés à ceux qui lèvent un peu plus le pied au boulot, ils sont 12 à 13% de plus à boire avec excès.

La consommation d’alcool est à risque quand elle dépasse les 14 unités d’alcool par semaine pour les femmes, 21 pour les hommes. L’équivalent donc de deux à trois ballons de vin par jour, ou d’au moins une pinte quotidienne. Évidemment, au-delà d’un certain seuil, les risques d’endommager son foie, de faire une crise cardiaque ou de déclencher un cancer sont accrus. Les auteurs valident donc le plafond légal de 48 heures de travail par semaine, en vigueur dans les pays de l’Union européenne, comme un bon moyen d’éviter les problèmes de santé liés à l’alcool.

L’alcool comme réconfort

Dans les pays développés, le travail est une source de stress et l’alcool est utilisé comme calmant. C’est tout simplement ce lien de cause à effet qui est la première hypothèse émise par les auteurs de l’étude pour expliquer les résultats.

Mais une autre hypothèse est avancée par les auteurs : certains traits de caractère prédisposent à la fois à beaucoup lever le coude et à ne pas compter les heures au bureau. Pas de cause à effet dans ce cas, seulement une corrélation. L’exemple est donné d’une personnalité dite de type A : agressivité, irritabilité, désirant en faire toujours plus. Ce type de personne aurait tendance à choisir un travail dans lequel il est bien vu de prolonger ses journées voire de la terminer autour d’alcools forts.

Aucun groupe n’est épargné

Aucune différence significative ne ressort en fonction de l’âge, du sexe, du statut social ou de l’origine géographique. Un cadre qui reste au bureau par souci de performances n’est ni plus ni moins épargné qu’un ouvrier qui fait des heures sup pour arrondir ses fins de mois.

Ingrid Falquy
Ingrid Falquy

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