Attention, alerte rouge sur les pots de Noël au bureau. On savait que la consommation d’alcool à l’occasion de ces agapes était un fléau (évoqué ici même il y a cinq ans déjà). Mais voilà que l’on découvre, stupéfaits, que ces fêtes sont également propices à l’adultère. C’est le site canadien AshleyMadison.com, justement spécialisé dans les liaisons extra-conjugales, qui éveille les soupçons et les consciences. Il s’est livré à un sondage en ligne auprès de 4450 de ses membres suisses, belges et français.
Résultats : 36,1% des hommes et 31,4% des femmes interrogés déclarent avoir déjà eu une aventure sur leur lieu de travail. Pour 60,2% des messieurs concernés, tout a démarré au cours d’une fête au bureau. Ces dames sont 49,8% dans ce cas. Pour une part d'entre-eux, sans plus de précisions, il s'agissait d'infidélités. Le fondateur du site coquin, Noel Biderman, explique : « Ces soirées se déroulent dans une ambiance informelle et détendue, et lorsque le plaisir d’être ensemble est mélangé avec de l'alcool et des tensions sexuelles refoulées entre deux collègues, c'est le schéma classique de l’aventure que l’on peut regretter le lendemain... »
Pour perturber un peu plus encore les conjoints éventuels, forcément ignares de ce qui se trame sous le sapin festif-professionnel de leur bien-aimé(e), le sondage enfonce le clou et livre des détails. 38,7% des messieurs ont compté fleurette à une collègue et 33,8% à une collaboratrice. 34,5% des femmes ont, quant à elles, été séduites par un collègue de même niveau. Et, signe que le sexisme basique des rapports hiérarchiques persiste, 30,9% des sondées avouent avoir flirté avec un supérieur. Alors qu’à l’inverse, le nombre d’hommes ayant eu une liaison avec leur N+1 n’est même pas mentionné. Trop négligeable sans doute ?
Evidemment, les pots de Noël ne devraient se dérouler que d’ici une quinzaine de jours dans les entreprises françaises. Mais ces deux semaines ne sauraient être de trop pour trouver une parade de dernière minute. Un impromptu qu’il faudra annoncer pour éviter le fatidique « chéri(e), ce soir je rentre tard, y a le pot de Noël du bureau ». Une manœuvre certes déloyale, mais une manœuvre au but louable : empêcher son ou sa conjoint(e) de commettre l’irréparable. Et si l'on y échoue, rassurons-nous : après tout, le site de rencontre adultérine n'a sondé que ses propres clients...
Michel Holtz @ Cadremploi.fr
