Tous accros, mais pas au bureau. Voilà - en termes quelques peu lapidaires - la substantifique moelle de l'étude réalisée par l'Observatoire Cegos et dévoilée hier. L'organisme de formation a voulu connaître l'impact de l'utilisation des réseaux sociaux sur les salariés et (en en interrogeant 1200), ce dernier en a déduit que si une majorité est présente sur Facebook, Linked In ou Viadeo, c'est principalement à titre privé.
On s'échange les photos de vacances ou des nouvelles de tatie, mais on y discute peu de business et d'emploi. D'où le choix du réseau où les interrogés ont ouvert un compte : Facebook domine, avec 61 % des personnes interrogées qui y sont inscrites (quand 9 % sont sur Viadeo et 6 % sur Linked In).
Évidemment, leur utilisation au travail dépend fortement du milieu socio-professionnel des sondés. Sans surprise, les cadres, habitués au mélange des genres et de la fusion vie pro / vie perso, utilisent davantage ces réseaux à titre professionnel que les ouvriers et les employés. Ils sont 46 % dans ce cas, déclarant majoritairement le faire pour "entretenir et agrandir" leur réseau. La recherche d'emploi ne vient que bien plus tard (pour 25 % des sondés). Ce sont encore eux, les cadres, qui utilisent le plus les réseaux sociaux durant les horaires de travail. Peut-être une simple question d'accès au Net, souvent plus compliqué pour les ouvriers.
Côté marque employeur, la tendance se confirme : selon Cegos, la moitié des entreprises est présente sur ces mêmes réseaux. 47% des entreprises de 250 à 5 000 salariés estiment avoir besoin d'un community manager dans les 3 ans à venir.
Michel Holtz © Cadremploi.fr
