Quoi de neuf dans le serious game ?

Amandine Bégasse

Réviser les bases de son métier, acquérir de nouvelles compétences... Certaines entreprises - du moins les grandes - ont pris le réflexe de proposer des serious games à leurs salariés. On a pu le vérifier en découvrant les nouveaux jeux présentés lors du Forum des serious games organisé cette semaine à Paris par Daesign, l'un des acteurs du secteur.

Parmi les nouveautés, le 3ᵉ jeu de Renault intitulé « Ultimate Sales Manager ». Dans ce jeu de rôle, l'utilisateur gère une concession sur le déclin et des employés au moral en baisse. Une mauvaise décision ? Des employés mal considérés ? La sanction tombe comme un couperet : Game over, il faut tout recommencer.

Autre innovation, le jeu « management de la diversité » proposé par Altidem, cabinet de conseil en diversité, aide les cadres à comprendre leurs "propres stéréotypes pour mieux les déjouer". Lors d'un recrutement ou d'un échange avec un employé noir par exemple, les décisions du joueur sont commentés pour pointer les éventuelles implications juridiques.

D'autres entreprises, comme SFR, EDF, France Télécom-Orange, Axa, la SNCF ou encore Total se sont frottées aux serious games. Avec plus ou moins de réussite. Par exemple, BNP Paribas a eu du mal à imposer l'aspect « ludique » à ses employés (jeu et banque ne feraient-ils donc pas bon ménage ?).

Apparu en 2000 sur le marché français, les serious games ne représentent aujourd'hui qu'une faible part du marché de la formation. Sans doute à cause du coût élevé (minimum 150 000 euros) de ces outils. Dans la plupart des entreprises, les bonnes vieilles solutions ont encore de beaux jours devant elles.

Amandine Bégasse
Amandine Bégasse

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