Le point commun entre Neuilly-sur-Seine, Paris et Roubaix ? Les trois communes, très différentes par ailleurs, composent le podium des villes les plus inégalitaires de France en terme de revenus, révèle l'Observatoire des inégalités dans un palmarès publié ce jour.
Explications de Louis Maurin, directeur de l'Observatoire : « A Neuilly, les riches sont démesurément riches. Les 10% du haut de l'échelle y disposent au minimum de 11 000 euros mensuels, contre 4 500 euros à Antony, pourtant en dixième position », selon l'indice de Gini (voir encadré ci-dessous). « Les inégalités se creusent aussi par le bas [comme à Roubaix] parce que les pauvres y sont encore plus démunis qu'ailleurs et que s'y maintient également une population aisée, même si cette dernière a peu à voir avec celle de Neuilly-sur-Seine », remarque ce dernier. Ainsi, à Roubaix, le niveau de vie médian de la population est le plus faible... à moins de 800 euros mensuels.
Il y a donc 'inégalités' et 'inégalités'. D'autant que le palmarès est établi « avant impôts et prestations sociales, ce qui tend à exagérer les écarts », avoue l'Observatoire qui souligne qu'il sera donc, surtout, « intéressant de mesurer comment il évoluera à l'avenir ». Certes, et même si prestations sociales ne valent pas salaire.
On part donc à la recherche des bons plans « anti-arnaque » au sein des villes françaises. Et on trouve... Pessac (près de Bordeaux) et Antony (en banlieue sud de Paris). Les deux ont l'avantage de présenter des inégalités très faibles tout en figurant dans le haut de la hiérarchie des revenus.
« Antony attire l'attention car elle figure en bonne position pour les villes les moins inégalitaires, mais appartient aussi aux 10% des communes où le niveau de vie médian est le plus élevé. Les pauvres y sont moins pauvres que la moyenne et les riches un peu moins riches que chez certaines de ses voisines », confirme Louis Morin. Reste à choisir le bon quartier ?
