Certes, François Hollande n’est pas à la fête. Evidemment, son intention d’inverser la courbe du chômage à un goût de défaite. Mais, alors que le nombre des chercheurs d’emploi est en hausse, deux éléments peuvent, sinon donner du baume au cœur aux chômeurs, du moins livrer quelques signes d’encouragement. Ils viennent de L’Insee et du Prisme, ce syndicat qui fédère la plupart des entreprises du secteur de l’intérim. L’Institut national des statistiques et études économiques constate que la création d’entreprises a bondi de 9 points en 2013. Et les intérimaires réunis notent que, dans certaines régions et pour certains métiers, le travail temporaire augmente.
Un rebond de l’intérim dans les transports et le commerce
Si, comme le veut la tradition, l’intérim est toujours un signe précurseur de la tendance de la conjoncture économique, ce rebond ressemble à une bonne nouvelle. Néanmoins, il faut nuancer le rebond en question, car si l’on prend en compte l’ensemble des métiers et l’ensemble de l’hexagone, l’intérim enregistre une toute petite baisse de 0,8% au mois de décembre. Mais les bonnes nouvelles se cachent parfois dans les détails. Comme ce sursaut du commerce et du transport à la même période, qui progressent respectivement de 4,1 et 3,3%. Dans certaines régions, la hausse est plus conséquente, comme dans la très enclavée Auvergne, où le travail temporaire enregistre un score en hausse de 6,3%.
26% d’entreprises individuelles supplémentaires en 2013
L’autre bonne nouvelle, qu’il faut là encore repêcher dans une globalité plutôt morose, concerne la création d’entreprises en 2013. Selon l’Insee, elle est en baisse de 2%. Sauf que ce chiffre général inclut les créations d’auto-entreprises, dont on sait que près de la moitié d’entre elles n’enregistre pas la moindre activité. Hormis ces auto-entreprises, en baisse de 11% et qui plombe la tendance globale, suite à une forte hausse dans la première moitié de 2013, l’année a été plutôt positive avec une hausse de 9% de créations d’entreprises hors auto-entreprises. Cette hausse est principalement dopée par les nouvelles entreprises individuelles (+26%). Un engouement certainement lié au projet de loi qui devrait réformer en profondeur le statut des auto-entrepreneurs. Un statut qui leur était, jusqu’ici, particulièrement favorable. Les candidats à l’indépendance préférant un statut traditionnel plutôt que celui, devenu flou, de l’auto-entreprise.
Michel Holtz © Cadremploi.fr
