Porsche passe aux 34 heures

Michel Holtz

Porsche met un coup de frein au temps de travail. Les salariés du constructeur allemand travailleront non plus 35 mais 34 heures par semaine dès le début de l'année 2013.

Le dialogue social et le bien être en entreprise seraient-ils des sports de riches ? On serait tenté de le croire en jetant un œil du côté de Zuffenhausen, en Allemagne, siège de la marque Porsche. Car voilà un constructeur (filiale du groupe Volkswagen) à qui tout réussit alors que le secteur s’effondre. Il est en croissance de 17,6% cette année, et prévoit de faire encore mieux l’an prochain. Or il faut à la marque de sportives de luxe des personnels fidèles et qualifiés. Et, en Allemagne, on se les arrache. La pénurie est réelle, alors pour attirer les candidats et empêcher ses salariés de s’en aller à la concurrence, chez Mercedes, Audi, BMW ou Volkswagen, la direction déserre le cordon de la bourse et modifie les contrats de travail.

Après avoir versé une prime de 6000 euros à chaque collaborateur, Porsche a annoncé hier que le temps de travail des 17 000 salariés maison passerait, dès le début de l’année 2013, de 35 à 34 heures hebdomadaires. Une décision dont le constructeur ne cache pas le but : « Porsche AG veut augmenter son attractivité en temps qu’employeur », déclare-t-il dans un communiqué. Une politique du temps de travail contradictoire avec l’augmentation de la production liée à la noria de nouveaux modèles que l’Allemand doit lancer en 2013 ? Au contraire. Car les embauches prévues, dont le nombre est encore tenu secret, en seront facilitées. Confiant, le constructeur vient d’ailleurs d’inaugurer un nouveau centre de formation capable d’accueillir 500 personnes. Et puis, cet accord sur le temps de travail signé par les partenaires sociaux prévoit également un volet sur la flexibilité. Il indique que les salariés pourront, en cas de coup de feu - l’automobile étant un secteur plutôt saisonnier - travailler jusqu’à 40 heures maximum par semaine.

Michel Holtz © Cadremploi.fr

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