Que viennent chercher les entreprises étrangères en s’installant en France ?

Michel Holtz

Près de 514 entreprises étrangères ont posé leurs valises en France en 2013 selon le baromètre de l’attractivité 2014 réalisé par EY. C’est 43 de plus qu’en 2012. Pourquoi sont-elles plus nombreuses à choisir l’hexagone ? Nous avons posé la question aux intéressées.

Sur les 514 entreprises étrangères fraîchement débarquées sur le sol français, la plupart sont Américaines, Allemandes ou asiatiques. 9 % plus nombreuses qu’en 2012, elles ont aussi créé davantage d’emplois : 14 122, contre 10 542 l’année précédente, souligne le baromètre EY (ex Ernst & Young) publié le 27 mai 2014. Parmi elles : Samsung. La société coréenne vient d’installer son centre R&D à Sophia Antipolis, à une encablure de Nice. Et son choix est clairement d’ordre pécuniaire. « Le crédit impôt recherche mis en place par le gouvernement a emporté la décision », nous confie son porte-parole. Le pouvoir d’attractivité de la French Riviera permettant d’embaucher des ingénieurs de haut vol n’y est pas totalement étranger non plus. Mais le gros des recrutements a eu lieu dans d’autres secteurs, moins demandeurs de profils qualifiés.

La France, un emplacement de choix

Dans l’industrie, notamment. Toyota présent dans le Nord de la France depuis plus de dix ans achève en ce début juin 2014 le recrutement de 500 intérimaires, portant ses effectifs à plus de 3 500 personnes. Ce qui intéresse le constructeur japonais en France ? « La bonne motivation des Français, mais aussi l’emplacement idéal du site de Onnaing, où se situe l’usine, entre le nord du continent et les pays du sud » soutient Didier Leroy, directeur du site. Mais aussi, même s’il ne l’avoue pas le prix, moins élevé, de l’énergie en France par rapport aux autres pays européens.

La Grande-Bretagne plus attractive que la France

Cependant, dans le top européen de l’accueil d’entreprises étrangères, la France ne se classe qu’en troisième place. La Grande-Bretagne est loin devant en enregistrant 799 nouvelles implantations l’an passé (+15 % vs 2012) et l’Allemagne remporte la deuxième position avec 701 entreprises accueillies, soit une progression de 12 %. Malgré les atouts exprimés par ceux qui ont rejoint nos contrées, le manque de flexibilité et de compétitivité comparé à l’Allemagne et l’Angleterre, et une fiscalité peu claire continuent de freiner notre attractivité. Des raisons qui semblent avoir poussé les investisseurs brésiliens, coréens, ou indiens à préférer ces deux pays.

Michel Holtz © Cadremploi

Michel Holtz
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