
Sur un marché de plein emploi pour les cadres, on parle peu de ceux qui sont au chômage. Et pourtant, sur les 3 millions de cadres que compte la France, 3,5 % pointent à Pôle emploi. Ils représentent 7 % des allocataires indemnisés par l’Assurance chômage selon la dernière étude de Unédic et Pôle emploi sur les chercheurs d’emploi indemnisés fin 2016.
Un homme de 50 ans diplômé du supérieur
Parmi eux, une majorité d’hommes (59 %), âgés de 50 ans ou plus pour un tiers et très diplômés (55 % ont un bac +3 ou plus). Si 6 % évoluaient dans le secteur de la finance et de l’assurance avant de connaître une période d’inactivité, les plus représentés sont ceux venant d’un secteur souvent en première ligne des coupes budgétaires : l’information et la communication. À noter qu’un tiers des cadres au chômage ont choisi de partir en négociant une rupture conventionnelle.
Des indemnités plus longues et plus conséquentes
De manière générale, les cadres au chômage profitent d’indemnités plus longues que le reste de la population : 85 % ont au moins deux ans de droits, contre 52 % pour l’ensemble des chercheurs d’emploi indemnisés. Ces droits perçus sont aussi plus conséquents que le reste des salariés parce que leur ancien salaire l’était tout autant. En moyenne, les cadres au chômage fin 2016 touchaient 2 900 euros brut dans leur précédent job. 500 d’entre eux atteignent le record de l’allocation maximale fixée à 6 500 euros net par mois.
